Il parle une fois encore. Angelo Houssou, juge du sixième cabinet d’instruction du tribunal de première instance de première classe de Cotonou. L’homme qui a rendu le 17 mai 2013 une double ordonnance de non-lieu dans les affaires de présumées tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat ayant visé le président béninois Boni Yayi, avant de s’exiler aux Etats-Unis début décembre, pour dit-il se mettre à l’abri des persécutions et sauver son intégrité physique, psychologique et morale, s’est une fois encore exprimé dans une interview accordée à nos confrères de La Voix de l’Amérique (VOA).
Dans l’élément publié sur le site web de nos confrères hier lundi 07 janvier 2014, Angelo Houssou parle entre autres de ses relations avec Patrice Talon (présumé commanditaire des affaires empoisonnement et coup d’Etat), la manière dont il vit depuis sa libération du centre de rétention et les perspectives de son retour au pays. « Bien sûr. Ma famille ne manque surtout mes enfants en bas âge. Mon pays me manque. Ce qui me manque le plus c’est rendre la justice et dire le droit », a-t-il répondu à la question de savoir s’il comptait rentrer au Bénin. « J’ai ma place au Bénin, a-t-il ajouté. Mais mon retour ne pourra se faire avant la fin du règne ou du régime de Yayi Boni. Il termine en 2016 donc je ne rentrerai pas avant pour aller accomplir mon destin. » Angelo Houssou confirme n’avoir « aucun » lien avec Patrice Talon contrairement à ce que tente de faire croire le gouvernement béninois.
Bref Mémorandum sur ma persécution et mon départ du Bénin (Angelo Houssou)
Le magistrat en passe de devenir exilé politique dans le pays de l’Oncle Sam dit vivre « difficilement » dans son nouveau pays de résidence. Car, « … je n’ai pas été préparé à cette vie-là (vie d’un exilé, Ndlr) », a-t-il justifié. Avant d’expliquer que ce n’est pas facile pour un juge de quitter sa famille et son pays « juste pour avoir dit le droit. »
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