Bénin – Grève : l’appel de Jacques Ayadji aux agents du ministère des Transports et Travaux Publics

Travailleurs à divers niveaux de l’Administration des Travaux Publics, je voudrais vous dire et redire que rien ne vaut la Liberté pour un être humain. La grève de ces mardi 07 et mercredi 08 janvier 2014 est une grève pour la reconquête de nos libertés conquises de hautes luttes des mains du régime militaro-marxiste du Général Mathieu Kérékou.

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Les Dirigeants que nous avons aujourd’hui n’étaient pas partie prenante à ces luttes. Vous comprenez donc qu’ils ne peuvent pas connaître la valeur de ces libertés puisqu’ils n’avaient consenti aucun sacrifice pour leur occurrence.

C’est le lieu de féliciter et d’encourager l’UNAMAB et l’ensemble des Magistrats de notre Pays qui sont, depuis quelques mois déjà, obstinément en lutte pour l’indépendance de notre justice par le refus de la violation par le pouvoir en place des textes régissant la magistrature dans notre pays. C’est particulièrement le lieu de féliciter et d’encourager les Présidents de tribunaux et les Procureurs de la République qui prennent activement part au mouvement sans faire l’économie des dénonciations publiques du pouvoir malgré leur dépendance de celui-ci.

Avis donc aux Directeurs et autres Hauts Fonctionnaires qui pensent à tort qu’ils ne peuvent participer au mouvement de ces deux jours. Je voudrais leur dire qu’aucun avantage, aucune indemnité ne vaut le sang humain de leurs camarades travailleurs qui a coulé le vendredi 27 décembre 2013.

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S’abstenir de participer au mouvement actuel pour quelque raison que ce soit est assimilable à un crime de sang. La même chose vaut pour les travailleurs lambda qui craignent les représailles et/ou défalcation sur salaires pour se présenter sur leur lieu de travail aujourd’hui. Je sais que nombreux d’entre vous les Directeurs et Chefs service vont souffrir ce matin parce qu’il vous sera demandé de tout faire pour que le mot d’ordre de grève échoue. Mais je voudrais vous dire que les régimes passent mais les syndicats restent.

Ne vous comportez donc pas aujourd’hui de sorte que le peuple vous refuse sa compassion et son soutien au cas où vous seriez brimés par ce même pouvoir qui vous force à le servir dans la violation des textes de notre République.

Je sais que la grève est mauvaise pour l’économie de notre pays déjà malade. Mais après le sang qu’on a fait couler le 27 décembre 2013 en pourchassant les travailleurs comme des bandits, il faut bien une grève pour dire STOP!

En avant donc pour la reconquête de nos libertés en cours de spoliation par des intrus qui ne savent pas comment le peuple béninois s’est bayyu pour avoir la Démocratie et l’Etat de droit.

Je vous remercie.
Cotonou le 07 janvier 2014,
Le Premier Secrétaire Général Adjoint du Syntra-TTP
O.H.S. Jacques AYADJI

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