En 2013, le Chef de l’Etat a trop excellé dans les improvisions, les actes folkloriques et les coups d’éclat. C’est ainsi qu’il a dissout le gouvernement, le 09 Août, alors même qu’il en est membre, en tant que ministre de la Défense. On sentait venir ce remaniement. Déjà à la veille des festivités du1er Août, la rumeur se faisait persistante à ce niveau.
Puis Internet entre dans la danse. L’entièreté d’un gouvernement sera publiée sur la toile. Pendant toute une journée, les spéculations ont envahi tout le pays. Mais, ce gouvernement restera à l’étape de la fiction. On annonçait aussi, ça et là, le départ du Premier Ministre Pascal Irénée Koupaki. Puis, le vendredi, un communiqué du gouvernement annonce la dissolution de tout le gouvernement. Tous les ministres sont donc remerciés. Tous, même Boni Yayi lui-même et son Premier Ministre Koupaki, le technocrate du gouvernement, présent aux côtés du Chef de l’Etat depuis 2006. Le Bénin restera pendant des jours sans gouvernement, avant que le Chef de l’Etat ne comble le vide. Mais, à la sortie du gouvernement, près de la moitié des ministres est maintenue, mais plus de Pascal Irénée Koupaki. Le poste de Premier Ministre aussi disparaîtra. Une bonne partie des charges est confiée à Antonin Dossou, Directeur de Cabinet de Koupaki pendant près de 7 ans. C’est la fin d’une longue épopée. Quelques jours avant, la thèse de la démission en douce du Premier Ministre était agitée. Le limogeage aurait été envisagé, pour camoufler cette décision. Alors que Koupaki voulait humilier Yayi, c’est ce dernier qui réussit à le faire. Au gouvernement, ce départ laisse libre cours à toutes les erreurs qui avilissent ce gouvernement aujourd’hui.
Bénin : Koupaki sort un livre bleu (lire le document)
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