L’Assemblée nationale française débute ce lundi 20 janvier l’examen d’un projet de loi sur l’égalité entre hommes et femmes. Des dispositions de cette loi relative à l’avortement, notamment l’interruption volontaire de grossesse (Ivg) ont suscité deux différentes manifestations à Paris ce dimanche.
La première, plus impressionnante est celle des militants pro-avortement, rassemblés par une quinzaine d’associations. La seconde est bien évidemment celle des militants anti-avortements. Au nombre de 16 000 selon la police et 40 000 selon les organisateurs, les militants pro-avortements sont partis de la place Denfert-Rochereau peu après 15 heures (locale) en direction des Invalides. Cette « marche pour la vie » vise à protester contre un amendement, du projet de loi sur l’égalité hommes-femmes, visant à assouplir le recours aux Ivg. Dénonçant la tentative de « banalisation de l’avortement » contenue dans le projet de loi en question, ils essayaient de se faire entendre avec les « Oui à la vie », « Viva Espana », « Libre d’être contre l’Ivg », « Faudra-t-il aller en Espagne pour le garder » ou « Enceinte et si vous le gardiez » entre autres.
Contre-attaque
De leur côté, les militants pro-avortements, entre 200 et 300 personnes, se sont rassemblés ce même après-midi du dimanche 19 janvier à la Place d’Italie, toujours à Paris. Eux défendent le droit à l’avortement. Ces pro-Ivg se sont réunis à l’invitation du Syndicat des travailleurs de sexuel (Strass) et de groupes féministes. « Demain l’Assemblée nationale ouvre le débat sur deux amendements qui élargissent le droit à l’Ivg. Les gens de Denfert manifestent contre. On est là pour dire qu’on soutient ces amendements », a indiqué Valérie Rey, une des organisatrices, citée par l’Afp. « Nous ne voulons pas que la France devienne comme l’Espagne …», a-t-elle ajouté. Ces pro-Ivg ont décidé de se faire entendre par les slogans et expressions comme « mon corps m’appartient », « Féministes tant qu’il le faut », « Occupe-toi de ton rosaire, on s’occupe de nos ovaires », « un utérus heureux est un utérus libre de choisir », « avorter c’est mon droit, intégristes hors la loi », « mon corps, mon choix, à bas le patriarcat.» Reste à savoir, à partir de demain, lequel des deux camps aura le mieux réussi son coup.
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