Ça s’appelle réprimer une « faute » par un « crime ». Les faits se sont produits mardi soir dans le village de Subalpur, Bengale occidental, à l’est de l’Inde. Sur ordre du conseil du village, une femme de 20 ans a été victime d’un viol collectif en représailles à une relation amoureuse avec un jeune d’une autre communauté.
En effet, peu après avoir été surpris ensemble, les deux amants ont été condamnés à une amende de 25 000 roupies chacun (300 euros, soit environ 200 000 Fcfa). Le jeune amoureux a été libéré après avoir promis de payer son amende dans un délai d’une semaine. Un policier a raconté que les parents de la jeune amoureuse ont dit être dans l’incapacité de payer l’amende imposée à leur fille. Alors, « le chef du conseil de village a ordonné en punition qu’elle soit violée par les habitants », a indiqué le policier. « La jeune fille a été victime d’un viol en réunion pour une relation amoureuse avec un jeune d’une autre communauté et pour n’avoir pu payer l’amende imposée par le conseil de village. Treize hommes, dont le chef du conseil de village, ont été désignés dans la plainte, ils ont tous été arrêtés », a détaillé ce jeudi C. Sudhakar, responsable policier du district concerné.
Le viol collectif a été confirmé par la jeune fille, hospitalisée. Elle a même précisé que ses agresseurs avaient tous l’âge de son père. Il faut dire que le cas de cette jeune femme de Subalpur n’est pas isolé dans cette région du monde où les conseils de village sont très influents. Et les associations de défenseurs des droits de la femme s’en indignent de plus en plus. Selon Kavita Krishnan, secrétaire de l’association All India Progressive Women’s Association, le cas dans le Bengale occidental montre « le gouffre subsistant entre notre constitution et notre société. (…) Les racines sont ancrées profondément dans notre société et notre caste ».
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