En Afrique en général, on change de veste politique autant de fois que cela s’avère nécessaire. La conviction a déserté le forum et les politiques, vont non pas au gré du vent de dame nature, mais plutôt au gré du vent politique. On souffle à gauche ou à droite suivant l’état de son compte bancaire ou de celui qui vous demande de « souffler ».
Le Mali n’échappe malheureusement pas à la règle. Pire, pour un pouvoir législatif fraîchement élu (décembre dernier), on compte déjà une dizaine de transhumance. Dommage pour un pays qui essaie tant bien que mal de relever la tête après les désastres occasionnés par une gestion plutôt calamiteuse du pouvoir. Pour imaginer l’ampleur du phénomène, un candidat avait par exemple signifié par écrit son appartenance à deux partis politiques différents. Le problème de ce phénoomène c’est ce qu’il implique sur le plan politique : la possibilité pour un candidat de faire déjouer une politique gouvernementale rien qu’en s’achetant les voix de députés, non acquis à sa cause. Une seule solution pour régler le problème : légiférer. Encadrer les conditions dans lesquelles un député peut changer de formations politiques. La proposition la plus extrême étant la démission de tout candidat désireux de changer de formation politique après son élection. Dans ce cas, le suppléant de la formation politique à laquelle il appartient pourra prendre le poste vacant, et maintenir ainsi une cohésion dans la politique nationale. Ainsi, il n’yaura plus de changements de vestes intéressées. Mais un tel scénario n’est pas envisageable de sitôt.
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