Soumana Idrissa Maïga le directeur du quotidien privé L’Enquêteur, et Abdoulaye Mama, journaliste et animateur du débat en hausa Gaskya sur la Télévision Bonferey, sont depuis plus de 48 heures gardés, à Niamey, par la police judiciaire. On leur reproche d’avoir produit des écrits ou tenu des propos anti déontologiques au sein de leurs médias respectifs.
Soumaïla Idrissa Maïga est accusé de complot contre la sûreté de l’Etat. Quant à Abdoulaye Mama, alias Abdou Wadata, on lui reproche un délit commis par voie de presse et des propos outrageants à l’endroit du chef de l’Etat. D’après l’une de nos sources, les deux hommes des médias ont été interpellés quelques jours après une déclaration du ministre de la justice. Dans ses propos, le ministre Marou Amadou a annoncé que le gouvernement ne saurait plus tolérer des appels à la haine ethnique, à l’insurrection ou au coup d’Etat, qui pullulent dans les médias. « Des jeunes menaçant d’aller jusqu’à déloger tour à tour le Premier ministre et le président de la République, dans un style insurrectionnel, c’est inacceptable et nous n’allons pas accepter ça », a prévenu le ministre.
Mais face à la situation, les associations socioprofessionnelles de la presse ont tenu à Niamey une session extraordinaire. Ils condamnent avec force la détention de leurs confrères et exigent leur libération immédiate et sans condition. Ils réclament également le strict respect des textes régissant le monde de la communication au Niger.
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