En Centrafrique, où une centaine de personnes ont trouvé la mort depuis ce week-end, la situation sécuritaire ne s’améliore pas malgré la présence des militaires de l’opération Sangaris et la démission de l’ancien chef des rebelles Michel Djotodia, installé depuis au Bénin. Dans le pays, la violence entre les sélékas d’une part et les anti-balakas d’autre part prend de l’ampleur avec en arrière plan une généralisation du conflit religieux.
Dans la nuit du mercredi à jeudi, 7 personnes ont trouvé la mort. Parmi ces personnes, 4 sont morts par armes blanches et 3 autres par balles. Les militaires de l’opération française Sangaris sont accusés d’être à l’origine des morts tués par balles, ce que rejette l’armée française «Hier en fin d’après-midi nous avons été pris à partie par des éléments armés non identifiés, a détaillé une source militaire française sur place. Nous avons riposté mais il n’y a aucune confirmation de bilan. Les trois morts n’ont rien à voir avec l’accrochage» s’est défendue l’armée française.
De son côté l’ONU s’inquiète de la tournure des événements et fait un parallèle entre la situation du pays, et celle du Rwanda de la fin des années 90: «Il y a tous les éléments que nous avons vus dans des endroits comme le Rwanda, la Bosnie, les éléments sont là pour un génocide. Cela ne fait pas de doute» a estimé le chef des opérations militaires de l’ONU. Pour aider la mission française, la Pologne et l’Estonie vont déployer une centaine d’hommes sur le territoire centrafricain en attendant le contingent militaire déployé sous la bannière de l’Union européenne.
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