Soudan du Sud : la catastrophe humanitaire s’installe

Pendant que les belligérants peinent à trouver un terrain d’entente à Addis-Abeba, en Éthiopie, la situation humanitaire se dégrade davantage à Juba transformé en centre de camps de réfugiés.

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Le nombre de civils ayant débarqué dans les bases onusiennes dans la capitale sud soudanaise est estimé à 30 000 selon les responsables des bases des Nations Unies sous hautes surveillances. L’Onu affirme que quelque 200 000 personnes ont aussi été déplacées et plus de 30 000 personnes ont fui le pays, pour trouver refuge en Ouganda. Les organisations humanitaires éprouvent d’énormes difficultés à faire face aux besoins pressants. L’insécurité s’est installée avec la poursuite des hostilités entre la faction rebelle fidèle à Rieck Marchal et les forces militaires du pays.

Pour restaurer la sécurité un tant soit peu, les casques bleus organisent des patrouilles dans l’immense camp et attendent des renforts. Selon Ariane Quentier, porte-parole de la mission des Nations Unies au Soudan du Sud 350 nouveaux policiers devraient renforcer l’effectif du groupe à partir de la semaine prochaine. Des éléments qui viendraient de l’Ouganda, a-t-elle précisé. Dans les centres de réfugiés, des rumeurs font état de massacres, viols, meurtres à caractère ethnique sur lesquels l’Onu promet d’enquêter. Le conflit selon l’organisation internationale a pris une dimension tribale, opposant les Dinka de Salva Kiir aux Nuer de Riek Machar. Toby Lanzer, le chef des opérations humanitaires de l’ONU au Soudan du Sud affirme aussi qu’ils font face à «une catastrophe humanitaire » qu’il appelle «une période critique pour le pays ».

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