Syrie : les déclarations de Bachar al-Assad sur la France et la guerre dans son pays

Le président syrien a accordé une interview à l’AfP, dans laquelle il est revenu sur la position de la France en Syrie et dans le monde, sur les présidentielles dans son pays, et sur les manoeuvres des services secrets occidentaux en Syrie. Concernant la France, Bachar al-Assad pense que le gouvernement actuel trahit les principes de la révolution française :

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 « La France est devenue un pays vassal qui exécute la politique du Qatar et de l’Arabie saoudite. Comment les pétrodollars peuvent-ils pousser certains responsables occidentaux, notamment en France, à échanger les principes de la Révolution française pour quelques milliards de dollars?  (…) Après 2001 et les attaques terroristes du 11 septembre à New York, il n’y a pas de politique européenne, il y a seulement une politique américaine en Occident, et que certains pays européens exécutent . Je ne pense pas que l’Europe, surtout la France qui dirigeait jadis la politique européenne, soit capable de jouer le moindre rôle en Syrie dans l’avenir. Et peut-être même dans les pays voisins.  Je ne pense donc pas que la France aura un rôle à jouer dans le proche avenir, à moins qu’elle ne change totalement et fondamentalement de politique, et qu’elle ne devienne un Etat indépendant dans ses prises de positions, comme ce fut le cas dans le passé »

Il s’est également exprimé sur les élections présidentielles dans son pays, et a affirmé qu’il se présenterait si son peuple le sollicitait, en précisant qu’il ya de fortes chances qu’il soit candidat. Parlant de la guerre dans son pays, il a pointé du doigt cette opposition fabriquée par des services secrets occidentaux, qui n’hésitent pas à prendre contact avec son gouvernement quand il s’agit de lutter contre les terroristes: « Ils viennent aux frontières pour une demie-heure avant de prendre la fuite, comment peuvent-ils alors devenir membres du gouvernement. Est-ce qu’un ministre peut exercer ses fonctions de l’extérieur ? De telles idées sont totalement irréalistes, on peut les considérer comme une plaisanterie (…) Plusieurs rencontres ont eu lieu avec plus d’un service de renseignement de plus d’un pays. Notre réponse a été que la collaboration dans le domaine de la sécurité est indissociablement liée à la collaboration politique et celle-ci ne peut avoir lieu lorsque ces pays adoptent des positions politiques hostiles à la Syrie ». 

Pour finir le président syrien a évoqué sa situation de famille qui selon lui n’est pas facile, même si ils vivent comme avant. Il est par exemple confronté aux nombreuses questions de ses enfants sur la situation actuelle de leur pays, questions qui l’amènent à dire que les enfants de cette génération ont une « maturité précoce »

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