Quelques jours après la démission de l’honorable Issa Salifou du groupe parlementaire Cohésion nationale et paix(Cnp) , son président Candide Azannaï réagit. Hier, sur son profil facebook, le député trouve naturel l’acte posé par son collègue et affirme qu’aucune démission ne saurait décourager les combattants de la liberté et les soldats de la démocratie plurielle dont il fait partie.
« Un groupe parlementaire n’est pas un parti politique et le Cnp n’a été créé que le 07 novembre 2013 dernier, en réponse à la nécessité de décourager la gourmandise parlementaire de Boni Yayi qui s’excitait à tripatouiller le destin constitutionnel de notre pays et à saccager le pacte fondateur de la république », clarifie d’entrée Candide Azannaï. Il rappelle que tous ceux qui ont souscrit à la création de ce groupe l’ont fait librement, il dit avoir prévu cela ,car la lutte annoncée contre les dérives de Yayi est une lutte d’hommes braves. « Parfois tenir ferme le bon bout a plus d’importance que tenir toute la corde ; et laisser parfois l’adversaire courir dans tous les sens avec la corde à lui laissée en partie peut être un raccourci à vite et mieux le ligoter », précise Candide Azannaï. Il ajoutera aussi qu’il faudra plus que des démissions, les secousses et même la disparition de ce groupe parlementaire pour désespérer les acteurs de la lutte actuelle. Le plus important, conclut-il, n’est pas une affaire de personne : « Le sujet n’est pas une personne, c’est encore moins des personnes. Ce sujet, ce sont les valeurs qui nous servent d’étendard. Parler aujourd’hui de tel ou tel, parler de ce que X ou Y a fait ou peut faire de démission ou d’adhésion, c’ est tomber dans le piège de l’adversaire. Un seul débat vaut la peine : le départ sans délai de Boni Yayi ».