Les musulmans n’ont plus droit de cité en Centrafrique, à Bangui du moins. Ils sont contraints à l’exil. Des centaines de musulmans ont dû fuir Bangui, la capitale centrafricaine ce vendredi 7 février 2014, sous des huées de chrétiens, majoritaires dans cette ville.
Ils ont le même destin que les combattants de l’ex-rébellion Séléka dont la précoce décadence à entraîner leur malheur. Depuis que les forces étrangères ont été déployées pour mettre fin aux exactions de ce groupe armé venu au pouvoir avec le désormais ancien président Djotodia, les musulmans payent un lourd tribut. Ils sont harcelés, pillés, lynchés au quotidien par une population à majorité chrétienne de Bangui.
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Ceci apparemment avec la bénédiction des nouveaux dirigeants. Mercredi, après que la présidente Cathérine Samba-Panza ait à peine, quitté les lieux, des militaires centrafricains s’en sont pris à un homme qui serait un ex-Séléka, qu’ils ont lynché à mort. C’était à l'issue d'une cérémonie officielle où la présidente Catherine Samba Panza avait célébré la renaissance d'une armée nationale. Et ce vendredi, selon des témoins rapportés dans les médias, un autre musulman tombé, lâché par le convoi aurait été lynché par une foule de chrétiens en courroux. Les musulmans sont d’office assimilé à des ex-séléka et ne sont plus acceptés dans la capitale Bangui où les chrétiens leur mènent la vie dure.