La situation se complique dans le secteur de la justice. Après l’Unamab, le Syndicat national des travailleurs de la Justice (Syntra-Justice) passe à une vitesse supérieure dans la cessation de travail. Dès aujourd’hui, les travailleurs membres de ce syndicat observent une grève illimitée.
Ils ont pris cette résolution, vendredi dernier, au terme d’une assemblée générale assortie d’une déclaration, qu’ils ont tenue à la Cour d’Appel de Cotonou. Selon le Secrétaire général du Syntra-Justice, Kuassi Cakpo Bessè, ils ont décidé d’aller à cet extrême parce qu’ils ont assez des promesses jamais tenues des différents Gardes des sceaux dont l’actuel, Valentin Djènontin, qui excelle dans cette pratique. Le Syntra-Justice observe un mouvement de débrayage depuis octobre 2013 pour exiger, entre autres points de revendication du gouvernement, le payement de l’allocation d’indemnité d’audience et de tous ses rappels. Mais, loin de voir leurs revendications satisfaites, indique le Sg, ce sont leurs maigres salaires qui ont été dépiécés à travers des défalcations arbitraires. Aux dernières nouvelles, leurs primes ont été bloquées par la Directrice du trésor à l’insu de leur ministre de tutelle. Une preuve, disent-ils, de la mauvaise foi du régime en place qui décidément, ne prend pas les mesures pour régler les problèmes techniques de l’administration. Ce qui irrite les responsables de ce groupe de travailleurs est que les fonds publics sont dilapidés à des fins inavouées alors que le règlement de leur revendication d’allocation, par mois, ne coûterait qu’environ 4 millions de francs Cfa à l’Etat. Pour la circonstance, les travailleurs du Syntra-Justice ont reçu le soutien du Secrétaire général du Cstb, Paul Essè Iko. Persévérance et fermeté dans la lutte, car c’est aux prix d’âpres luttes que les droits des travailleurs seront respectés, surtout avec le régime actuel, a martelé Iko qui a aussi fait savoir que la partie vient d’être engagée. «Maintenant nous allons passer à une vitesse de croisière.»