C’est une Catherine Samba-Panza au caractère trempé qui s’est adressée, ce vendredi 31 janvier, à la Nation centrafricaine. La présidente Centrafricaine de transition est passée à l’offensive face à la montée vertigineuse de la violence, depuis sa prise de pouvoir.
Elle a surtout rappelé que les auteurs de différentes exactions ne seront pas exempts de poursuites judiciaires. Dans son allocution retransmis sur les ondes de la radio nationale, Catherine Samba-Panza a plutôt enlevé son gant de velours et brandit son poing de fer. Elle a lancé une sévère mise en garde à l’endroit des auteurs des exactions qui replongent le pays dans la violence depuis son arrivée à la tête du pays. Brandissant des sanctions judicaires, elle a encouragé les enquêteurs des Nations Unies, mis en place la semaine dernière, à se mettre au travail. Aussi, a-t-elle réclamé à la Misca, l’application d’un régime de sanctions.
A son gouvernement, la présidente de transition a ordonné l’élaboration d’une loi d’exception qui pourra permettre d’accélérer les procédures judiciaires afin de punir tous les auteurs de crimes de sang. Catherine Samba-Panza s’est aussi attaqué aux ex-Selekas, qui ont dernièrement pris le contrôle de la ville de Sibut. Un acte qu’elle juge « funeste, antipatriotique, irresponsable et dangereux ».
Par ailleurs, la présidente Centrafricaine de transition s’adressant aux ex-Selekas, qu’elle qualifie d’aventuriers ayant montré leurs limites dans la gestion du pouvoir, a déclaré être au courant des agissements programmés pour déstabiliser son mandat.