Fidèle à sa tradition pour laquelle elle est très «appréciée», la Flash a organisé vendredi 31 janvier dernier sa conférence inaugurale 2013-2014 sur le thème : «Tendances actuelles des études africaines : l’historiographie africaine entre ‘’Africanisme’’ et ‘’Afrocentrisme’’».
Cela pour que progresse la connaissance sur l’Afrique. La Faculté des lettres, arts et sciences humaines de l’université d’Abomey-Calavi ne veut pas rester en marge du progrès de la connaissance sur l’Afrique. Et c’est pourquoi, vendredi 31 janvier 2014, elle a organisé sa traditionnelle conférence inaugurale sur le thème : «Tendances actuelles des études africaines : l’historiographie africaine entre ‘’Africanisme’’ et ‘’Afrocentrisme’’». Brillamment présentée par le Professeur Sylvain Coovi Anignikin, cette communication, en deux parties, a permis de comprendre que les études africaines se sont depuis toujours inscrites dans un débat entre «Africanistes », les chercheurs du Nord et «Afrocentristes», ceux du Sud. Ce débat, selon l’historien Anignikin, porte dangereusement préjudice au progrès de la connaissance sur l’Afrique. Et c’est pourquoi, il a identifié les facteurs susceptibles d’établir un pont entre ces deux catégories de chercheurs dont les travaux, à en croire Sylvain Anignikin, sont nécessaires au développement des études africaines. Aussi, dans sa communication, le Professeur Anignikin a déconstruit certaines idées qui laissent croire que le colonisé a assisté les bras croisés à la conquête coloniale, à la domination coloniale et à la décolonisation. Le conférencier a également fait tomber des mythes comme celui qui présente le Général de Gaulle comme l’«homme de Brazzaville». Le mythe qui fait des premiers chefs d’Etat africains comme «les pères de l’indépendance» a été démenti par le Professeur pour qui l’appel lancé par ces derniers à l’exception de Sékou Touré de la Guinée, à voter le «oui» à la France lors du référendum du 28 septembre 1958 est une preuve. De son analyse sur le débat entre «Africanistes » et «Afrocentristes», le Professeur Anignikin a fait constater que ce qui est fondamentalement en cause dans les rapports entre spécialistes européens et africains, c’est moins la science et sa mise en œuvre mais plutôt une question de contrôle de marché. Le constat étant clair pour lui, il propose que le marché soit partagé. Cela pour que progresse les connaissances sur le continent noir. Signalons que la conférence inaugurale de la Flash a connu la participation de nombreux enseignants et autorités de la Faculté et du Rectorat. Au nombre de celles-ci, figure le 1er Vice-recteur, chargé de la recherche académique, le Professeur Maxime da Cruz qui a rappelé que la conférence inaugurale est une «activité importante pour laquelle la Flash est appréciée».