Au pays des hommes intègres, une seconde rencontre entrant dans le cadre des négociations, entre le pouvoir et l’opposition, pour une sortie de crise, s’est tenue ce mercredi 05 février. Placé sous la médiation de Jean-Baptiste Ouédraogo, ancien président de la Haute Volta (Burkina Faso), la rencontre d’hier s’est plutôt consacrée au projet de révision de l’article 37 de la Constitution Burkinabè.
Un projet qui vise à permettre à Blaise Compaoré de briguer un autre mandat. Le médiateur de la crise n’a pas caché sa position dans cette crise. Il préconise l’abandon pur et simple de la réforme constitutionnelle, tout en proposant la création d’un sénat dont les contours seront définis de concert avec l’opposition. Ces propositions plaisent à l’opposition qui a déjà donné de la voix. « Le médiateur réaffirme la position qui est celle du peuple burkinabè. On ne peut pas venir modifier la Constitution car quelqu’un veut rester 30 ans au pouvoir », a affirmé Maître Bénéwendé Sankara, président de l'Unir-PS (Union pour la Renaissance - Parti Sankariste), au micro de RFI. Il invite le pouvoir à accepter un compromis autours de ces propositions satisfaisantes du médiateur.