Depuis un mois, le Bénin est secoué par une crise sociale qui paralyse tous les secteurs névralgiques du pays. Face au durcissement du ton observé des deux côtés, le coordonnateur de Social Watch Gustave Assah a lancé le vendredi 31 janvier au siège de son organisation, un appel au dialogue car les grèves perlées risquent de compromettre l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement(Omd).
« Pour Social watch, il urge que les deux parties se retrouvent autour d’une table pour discuter. Vu l’ampleur de la situation de crise sociale généralisée à laquelle la population fait face aujourd’hui, le gouvernement gagnerait à reprendre langue avec les travailleurs pour le dégel. Le Bénin dispose aujourd’hui d’agrégats et d’atouts économiques qu’il faut soutenir et entretenir, même s’il reste encore la dissémination des bénéfices à toutes les couches sociales. Les indicateurs permettant de soutenir de tels agrégats peuvent être compromis par les grèves perlées. Les objectifs du millénaire pour le développement(Omd) risquent de ne pas être atteints si les partenaires sociaux et le gouvernement n’accordent pas leur violon», s’inquiète Gustave Assah. Après avoir invité le gouvernement et les syndicats à jouer leur partition chacun en ce qui le concerne, le coordonateur de Social Watch demande expressément aux syndicats de reconsidérer les effets de la grève qui cause plus de préjudices aux élèves, étudiants, malades, justiciables et à tout contribuable béninois. Au gouvernement et particulièrement au Chef de l’Etat, il demande de rechercher et de poursuivre un climat de paix durable aussi bien dans les actes et dans les paroles et aux préfets, surtout celui de l’Atlantique- Littoral de rapporter l’arrêté préfectoral portant interdiction de marches et d’en préciser les limites dans le temps sur leur territoire au risque de violer la Constitution. C’est fort de cela, qu’il suggère au gouvernement «d’organiser un séminaire pour la relance et le renforcement du dialogue social inclusif et aux partenaires sociaux de proroger leur moratoire de 45 jours afin de permettre aux négociations d’aboutir…».