« Voir Patrice Talon à Paris ne constitue nullement un délit » Rachidi Gbadamassi

Après un long silence au sein de l’arène politique nationale, l’honorable Rachidi Gbadamassi est remonté au créneau hier. Lors d’une Conférence de presse qu’il a animée au chant d’oiseau, à Cotonou, le député, qui a réaffirmé son appartenance à la majorité présidentielle, s’est prononcé sur l’état de ses relations avec l’homme d’affaires Patrice Talon.

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Il n’a surtout pas occulté la profonde crise sociale qui déchire actuellement le pays. La sortie médiatique d’hier était une occasion pour Rachidi Gbadamassi de répondre à ses détracteurs qui ont fustigé sa visite rendue à l’homme d’affaires Patrice Talon, à Paris. Cité sur une liste de députés qui ont rendu visite à l’opérateur économique accusé de tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat contre le chef de l’Etat, Gbadamassi a enfin donné sa part de vérité. « Je connais Patrice Talon depuis plus de 24 ans. L’amitié que nous avons liée est essentiellement fondée sur les valeurs cardinales humaines. La connaissance que j’ai de Patrice Talon est étendue. Je peux affirmer haut et fort que Patrice Talon ne peut pas me manipuler, tout comme moi-même je ne peux pas le manipuler…. Je clame haut et fort que je ne prendrai jamais part à une action ou à une cabale qui vise à atteindre la sûreté de l’Etat ou à écourter le mandat du chef de l’Etat », a déclaré en substance le député, avant d’ajouter que le fait de rendre visite à Talon à Paris n’est ni un délit, ni une trahison.

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Le député de Parakou a également procédé à une analyse de la crise sociale actuelle. Il estime que c’est malheureusement le peuple qui est le plus grand perdant et la plus grande victime de la guerre des nerfs qui perdure depuis des semaines entre le gouvernement et les syndicats. S’adressant aux travailleurs, le député Gbadamassi les a priés de reconsidérer leur position, car ils travaillent d’abord pour eux- mêmes et non pour une institution de la République, et encore moins pour le gouvernement. D’autre part, il a fait savoir que le gouvernement a l’obligation de trouver des solutions appropriées aux frustrations des travailleurs. « Cela commence premièrement par l’écoute, la considération et la collaboration », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « je souhaite qu’une oreille plus attentive soit tendue aux doléances des travailleurs. Il n’est pas exclu que l’implication et l’engagement personnels du chef de l’Etat soient vivement attendues dans ce dossier ». Pour finir Rachidi Gbadamassi a suggéré que le gouvernement veille à ce que le travail ne devienne pas une source d’aliénation au Bénin.

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