Zik et Sagesse : le péril du «têtu» dans «Atrito» de Ignace Don Mètok

Malgré l’échec des politiques mises en place jusque-là pour conduire le Bénin, les  gouvernants  persistent dans une obstination qui, de plus en plus, conduit le pays dans un gouffre qui risque de leur être fatal. Le morceau «Atrito»  de l’artiste béninois Ignace Don Mètok contient une dose de sagesse nécessaire. 

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Silence ! Ignace Don Mètok, l’artiste béninois qui cartonne actuellement, instruit les dirigeants actuels. Il s’est revêtu d’une toge de fabuliste pour peindre –sciemment ou non- le portrait des actuels dirigeants du Bénin dans son morceau «Atrito» qui figure sur son dernier album «Hongan». «Atrito» -tu es têtu-, nom du morceau de ce numéro de «Zik et Sagesse» relate le péril dans lequel conduisent les obstinations aveugles et aveuglantes. A voir la situation que traverse la première autorité béninoise, il paraît bien utile d’insister sur la sagesse que recèle ce morceau qu’il pourrait lui-même écouter avec  beaucoup d’admiration vue que l’artiste passe son message dans une belle mélodie.

L’allégorie de la fumée

La fumée, on le sait, pique et fait gicler des larmes du fond des yeux. Dans  «Atrito», l’artiste apprend que celui qui provoque l’apparition de la fumée dans un enclos, ne peut plus s’en plaindre. Cela ramené  au contexte actuel du Bénin, où les dirigeants  font face à un déchaînement des foudres d’organisations ou confédérations syndicales, on voit que l’artiste est attentif aux mouvements qui naissent dans son milieu de vie. Les principes d’un Etat de droit comme le Bénin, exigent une liberté d’association, d’expression, de manifestation de protestation… Mais comme le pyromane dans «Atrito», le chef de l’Etat ou du moins, ses thuriféraires s’obstinent à interdire l’expression de toute voix discordante, à réprimer  dans le sang les syndicalistes. Conséquence, le système éducatif et l’administration publique en général  sont  paralysés. Cette obstination à provoquer la colère des travailleurs s’est généralisée à plusieurs corps de métiers sensibles comme la  santé et la justice qui sont engagées dans des grèves sans service minimum.

«On récolte ce qu’on sème»

«On récolte ce qu’on sème». Dans ces propos l’artiste nous dit autrement ce que nous savons «Qui sème le vent récolte la tempête » ou encore, « A trop s’amuser avec le feu on finit par se faire brûler.» Dans la situation actuelle du pays, on voit bien que les dirigeants ont du mal à faire face aux frondes syndicales qui se sont levées contre leurs libertés menacées. A enfreindre aux principes d’autrui, comme le dit si bien l’artiste on provoque sa colère. Mieux, revient l’artiste, à se foutre du  conseil des sages, on finit par dire ’’si  je savais.’’

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L’obéissance doit caractériser le chef

«La plus grande preuve de sagesse que sauraient donner ceux qui peuvent tout est de se soumettre aux lois, et de s’appuyer sur le conseil d’autrui »  a dit Machiavel. Don Mètok semble épouser cette thèse du philosophe. Il préconise l’écoute d’autrui, la prise en compte d’idées contradictoires dans les prises de décision, pour ne pas subir, comme le pyromane, les revers de l’obstination aveugle. Le pyromane dans «Atrito» aurait gagné à écouter  ceux qui lui déconseillent le feu dans un enclos. Et pour revenir à l’actualité, les dirigeants actuels gagneraient à accéder aux revendications des syndicalistes, ou du moins aller à la table des négociations. Ceci est aussi valable pour les manifestants. Pas question de s’obstiner dans les grèves. Car ils risquent de se retrouver dans le même péril quand l’autorité se sera résolue à vraiment «bondir » comme elle le dit.

L’hospitalité malgré tout

Le Bénin, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, est une terre hospitalière. Don Mètok, le constate et le chante si bien. Ceci montre que loin des tumultes politiques, les populations vivent dans la parfaite symbiose, partageant de bons mets, de meilleures boissons.  Moralité, «Zik et Sagesse » recommande aux politiques de ne pas troubler la quiétude des paisibles populations en embrasant le pays dans leurs obstinations.

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