Alimentation en eau potable : des députés dénoncent la disproportion dans la répartition des projets au Bénin

Quatre points étaient à l’ordre du jour de la séance plénière d’hier au palais des gouverneurs à Porto-Novo concernant les dossiers d’autorisation de ratification d’accord, dont celui portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé à Cotonou, le 23 décembre 2013 entre la République du Bénin et la Banque ouest africaine de développement (Boad).

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C’était dans le cadre du financement partiel du projet de renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable du centre secondaire de Djougou et des localités de Savè, Tchaourou, et Tanguiéta. Deux membres du gouvernement étaient présents à savoir le ministre de l’énergie, Barthélémy Kassa et son homologue des affaires étrangères, Nassirou Bako-Arifari.

C’est par 58 voix pour, 0 contre et 4 abstentions que les députés ont donné leur accord favorable à la ratification de ce projet de loi. Selon l’historique du projet, il est démontré que la configuration géologique des localités précitées, constituée d’un socle cristallin qui caractérise aussi les 2/3 du territoire national, ne permet pas d’obtenir des débits d’exploitation de forages élevés voire des débits ne dépassant pas 10 m3 par heure. C’est donc pour corriger cette situation que le Gouvernement a sollicité et obtenu de la Banque Ouest Africaine de Développement le financement dudit projet qui s’inscrit dans un arsenal de politiques de développement du secteur de l’eau dont le Bénin s’est doté. Entre autres objectifs assignés par ce projet, selon le rapport présenté en plénière, améliorer la desserte en eau potable, en quantité suffisante et en qualité acceptable aux populations de la zone d’influence du projet, réaliser 17 forages d’exploitation, aménager une retenue d’eau existante, étendre les réseaux d’adduction et de distribution d’eau potable, améliorer la production additionnelle qui passera à 4 800 m3 par jour d’ici à 2015 et accroître le taux d’accès à l’eau potable de 26 % en 2012 à 47 % en 2020 dans la zone cible dudit projet.

C’est un fait, bon nombre d’armées européennes ne sont pas prêtes à se lancer dans un conflit à haute intensité. Aujourd’hui, le manque de moyen se fait cruellement ressentir. Entre armement lourd et munitions, certains pays sont même dans des situations pour le moins très complexes… De plus en plus… Lire la suite

Disproportion

Au cours des discussions générales, certains députés ont déploré ouvertement la disproportion dans la répartition des projets en question. Pour l’honorable Parfait Houangni, l’eau c’est le minimum vital commun même si on n’a rien à mettre sous la dent. Il a lancé un cri de détresse à l’endroit du gouvernement en s’interrogeant sur ce qu’est devenu ce projet en eau potable des Pays -Bas. Puisque, selon ses propos, en novembre 2011, le ministère de l’énergie a établi une liste des chefs d’arrondissements et des villages en cours d’approvisionnement en eau potable au Bénin. Mais il se fait que sur cette liste, il y avait en son temps la commune de Djidja. Il sera rejoint par un autre député, Lazare Sèhouéto qui déclare qu’on réalise des projets dans une zone alors qu’on n’en fait pas ailleurs. Il est revenu sur le cas de Djidja où les populations ont même du mal à avoir de l’eau de forage. « Où sont passés les 13 milliards de 2008 pour Savè et Tchaourou dans le budget général de l’Etat et pourquoi les populations n’ont pas eu de l’eau potable ? Si l’argent s’est évaporé, alors c’est grave » s’interroge Eric Houndété. Ces deux députés ont été rejoints dans leur logique par l’honorable Sacca Fikara et d’autres députés.

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Explications du ministre Kassa

Mais leurs collègues de la majorité, tels que Christophe Oussou, Soulé Sabi Moussa, El hadj Issa Azizou, Kora Gounou Zimé ont félicité le gouvernement pour ce projet et tout ce qui se fait dans ce sens par le ministre de l’énergie. Mais face aux préoccupations des députés, le ministre Kassa a expliqué qu’un transfert de compétence se fait depuis des années au niveau des communes afin qu’elles mêmes définissent les localités qui doivent bénéficier d’eau potable. Il a également expliqué qu’en dehors de ce projet, beaucoup d’autres projets sont en cours de réalisation dans plusieurs grandes villes du Bénin et dans certaines localités reculées. Enfin pour le cas de Djidja, le ministre Barthélémy Kassa a dit qu’il faut se référer à la base pour savoir les raisons de cette situation. Signalons que le coût total de ce projet est estimé à environ 5,111 milliards FCFA avec 14 ans de remboursement dont 4 ans de différé et un taux d’intérêt de 5%.

 

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