Annulation des concours frauduleux : décision satisfaisante mais insuffisante pour le dégel de la crise (Syndicats)

Dénoncés par les travailleurs, les concours frauduleux organisés au Bénin ont finalement été annulés. Si elle est satisfaisante, cette décision, selon les centrales syndicales,  n’est pas suffisante pour la suspension de la grève qui paralyse les administrations depuis trois mois.

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Satisfaisante mais pas suffisante. C’est ce que pensent les centrales et Confédérations syndicales de la décision du gouvernement de procéder à l’annulation des concours de recrutements d’agents permanents de l’Etat organisés en 2012. L’annulation de ces concours frauduleux, est l’une des principales exigences des travailleurs en lutte depuis le  début de l’année, jusqu’à ce mercredi 26 mars 2014, non encore satisfaites. Et même tardive, cette décision d’annulation des concours de recrutement d’agents dans la fonction publique entachés de nombreuses irrégularités tant juridiques qu’organisationnelles ne laisse pas indifférents les travailleurs. Selon Paul Essè Iko, Secrétaire général de la Cstb, cette annulation des concours frauduleux est une nouvelle victoire des travailleurs.  Elle est, toujours selon le Sg Iko, une récompense de la lutte et de la détermination des travailleurs qui ont résisté aux pressions de tout genre exercées sur eux par le pouvoir. Pour le Secrétaire général de la Fésyntra-Finances, Laurent Mètongnon, cette décision gouvernementale est un pas dans la satisfaction de la plate forme revendicative des travailleurs. Et d’autres pas doivent être posés par le gouvernement pour le dégel de la crise sociale qui paralyse le secteur éducatif et l’administration publique depuis bientôt trois mois.

Le reste des revendications

Malgré l’annulation des concours frauduleux et la satisfaction qui en découle pour les travailleurs en lutte, «la grève se poursuit». Elle se poursuit, à en croire le Sg Iko, pour la satisfaction du «reste des revendications» des Centrales et Confédérations syndicales. Au nombre de ces revendications figure en première position le respect des libertés démocratiques chèrement acquises en 1990. Ce respect des libertés impliquent, pour les travailleurs, le limogeage du préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé et du commissaire central de la ville de Cotonou, Pierre Agossadou jugés responsables de la répression dans le sang de la marche pacifique organisée le 27 décembre dernier.  Selon le Sg Mètongnon, «seul le limogeage de ces autorités est la garantie du respect des libertés».

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