Annulation du concours au profit du Mef : le Gouvernement reconnaît les insuffisances relevées par les travailleurs

Dans le cadre de sa rencontre périodique avec la presse nationale et internationale, le ministre Komi Koutché a tenu, hier à Azalaï hôtel, une conférence presse. Trois sujets ont été à l’ordre du jour dont le celui relatif à l’annulation du concours de recrutement au profit du Ministère de l’économie et des finances (Mef).  

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On commence par prendre le pli avec l’actuel ministre de la Communication, des technologies de l’information et de la communication Komi Koutché. Après le 4 février 2014, il était hier devant les hommes des média pour parler des sujets saillants de l’actualité. Et le premier sujet abordé par le conférencier est celui relatif à l’annulation du concours de recrutement de 432  agents au profit du Mef.

Organiser entre juillet et août 2012, ce concours a fait l’objet de dénonciations de beaucoup d’irrégularités dans l’organisation.  Et à la proclamation des résultats, des grognes et dénonciations de fraudes ont fusé de toute part. Pour le ministre, le Gouvernement ne pouvait pas prendre de décisions responsables. C’est pourquoi il a cherché à comprendre ce qui s’est réellement passé. Il a donc mis sur pied une commission composée d’hommes dont la probité n’est plus à démontrer. Cette commission a travaillé et a déposé son rapport mercredi dernier. A la lecture dudit rapport il a été remarqué trois types insuffisances.

Le premier est d’ordre juridique. Il y a eu violation de la loi 86-013 du 26 février 93 portant statut général des agents permanant de l’Etat.  En son article 23, cette loi parle de l’organisation des concours de recrutement. Et selon cet article, l’arrêté d’ouverture d’un concours doit être conjoint du ministre des finances et celui de la fonction publique et pris quatre mois avant ledit concours. Dans le cas du concours incriminé, le décret a été pris la veille par la ministre de la fonction publique. Et d’autres arrêtés ont été pris entre les dates de compositions. Ensuite, la commission a noté des irrégularités au niveau des certaines épreuves. Et enfin, il y a eu des insuffisances dans l’organisation, dans la programmation et dans la délibération. Alors, le Gouvernement pense que même si les insuffisances pourraient être discutées, la question de légalité est très importante. Ainsi, le Gouvernement a décidé de l’annulation du concours et de tous les concours organisés dans la même période comme ceux au  niveau  des ministères de la santé et des affaires étrangères. Une commission indépendante sera mise sur pied pour la reprise des concours.

De l’innocence de Yayi dans l’affaire de 2 milliards.

En ce qui concerne l’affaire des 2 milliards décaissés par le Directeur général de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) pour financer les voyages de Boni yayi, le ministre Koutché affirme que c’est une histoire inventée de toute pièce. Relevant que la société est agonisante, le ministre souligne qu’on ne peut pas décaisser de la sorte des fonds dans une société d’Etat. Mieux, il assure que Boni Yayi n’est pas du genre à demander aux sociétés d’Etat des décaissements de fonds. D’ailleurs, celui qui a écrit l’article est revenu dire que Boni Yayi n’a jamais reçu les sous. Et le journaliste précise que son intention était de toucher la sensibilité du Chef de l’Etat pour qu’il puisse voir la mauvaise gestion qui se fait de la Sbee. Le parquet s’étant saisi du dossier, le Directeur général de la Sbee, Maruis Hounkpatin, a été suspendu de ses fonctions afin de lui permettre d’aller laver son honneur devant la justice.

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Des réformes au Mctic

Le troisième sujet abordé par Komi Koutché lors de la conférence de presse a  trait aux réformes en cours dans son département ministériel. Il rassure que l’Etat n’est pas entrain de brader Bénin Télécom Sa. Cette société est en faillite et si on la laisse en l’état, elle va disparaître d’ici janvier 2015. C’est pourquoi il a été décidé de l’ouverture du capital de la société. Cela participe aussi de la volonté du Gouvernement d’assainir le milieu des Gsm au Bénin.

Concernant le passage de l’analogique au numérique, le ministre rassure que si tout va bien le Bénin sera au rendez-vous de 2015, date butoir pour achever le processus. 

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