Les chefs d’entreprises béninois s’invitent dans la résolution de la crise sociale qui secoue le pays depuis début janvier. Certains membres du bureau du Conseil national du patronat du Bénin ont rencontré ce vendredi 14 mars à Azalai Hôtel de la Plage les responsables des organisations syndicales grévistes.
Objectif : œuvrer pour le dégel de la crise sociale. Une crise marquée par le bras de fer gouvernement-syndicats, avec à la clé des mouvements de grève dans l’administration centrale et le secteur éducatif depuis le 07 et le 24 janvier. Le face-à-face entre le chef de l’Etat, Boni Yayi et les responsables syndicaux du mercredi dernier n’a pour le moment pu rien n’y changer. La délégation du patronat qui a rencontré les syndicalistes était conduite par le président du patronat, le très influent magnat de la volaille Sébastien Ajavon. Ce dernier à « humblement demandé » aux syndicats « d’accorder au gouvernement un moratoire d’un mois. » Cela traduira une fois de plus, a-t-il argumenté, leur bonne foi. Surpris par la démarche d’Ajavon, qui est, selon eux désignés par des proches du régime comme l’instigateur de la crise actuel, les responsables syndicaux lui ont rappelé que la décision de suspension ou non de la grève dépendra de l’avis des syndicats de base. Ainsi, comme, au chef de l’Etat, ils ont promis au bureau du patronat de rencontrer la base avant de décider de la conduite à tenir. Mais en entendant, la grève se poursuit aussi bien dans l’administration publique que dans l’Education.
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