Bénin : pourquoi la grève se poursuit malgré les «avancées» du vendredi dernier

Gouvernement et syndicats se sont retrouvés vendredi dernier pour la sixième session de négociation en vue du dégel de la crise sociale. Toutes les revendications des syndicats ont été examinés avec à la clé quelques avancées. Mais pour diverses raisons, la grève se poursuit.

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La grève se poursuit-elle ? Sur la crise sociale, c’est sans doute l’une des questions que se pose le citoyen béninois au regard de l’issue de la session de négociation gouvernement-syndicats du vendredi 07 mars dernier. Représentants du gouvernement, responsables syndicaux et facilitateurs se sont retrouvés à l’Infosec, à Cotonou vendredi dernier pour une énième session de négociation sur les grèves dans l’administration publique et dans le secteur éducatif depuis le 06 janvier. Si cette session n’a pas abouti à un accord définitif, elle a été différente des cinq précédentes.

La séance n’a pas pris fin en queue de poisson. Elle ne s’est  pas non plus  focalisée que sur le premier point relatif à la rétrocession des défalcations sur salaire. Débutée autour de 09 heures, elle a pris fin tard dans la nuit. Tous les points (7 au total) de la plateforme revendicative des organisations syndicales ont été examinés. A la clé, un relevé des conclusions signé par tous les participants. (Lire intégralité en page 08). Les responsables syndicaux ont prévu consulter les syndicats de base sur les différentes propositions faites par le gouvernement. Mais cela n’entraîne pas de facto la levée, encore moins la  suspension de la motion de grève. « Nous n’avons pas donné de moratoire. La grève se poursuit ». C’est ce qu’a martelé hier au téléphone Laurent Mêtongnon, Secrétaire général de la Fésyntra-Finances.

Du concret

« Les engagements du gouvernement sont abstraits, nous voulons du concret », a commenté Laurent Mêtongnon. Selon lui, vendredi dernier, la seule véritable avancée obtenue par les travailleurs est l’engagement pris le gouvernement de restituer en ce mois de mars les défalcations sur salaires  opérées en 2014. Cela constitue un engagement concret  de l’annonce faite par le chef de l’Etat dans son discours du 28 février. En dehors de cela, Laurent Mêtongnon trouve peu concrètes les autres propositions. Allusion faite surtout à la proposition relative au respect des libertés publiques. Sur ce point, le gouvernement s’est engagé à faire respecter les lois y afférentes et sanctionner les responsables contrevenants. Selon Mêtongnon, le chef de l’Etat en prêtant serment de respecter la Constitution a déjà pris l’engagement de préserver les libertés publiques. Ainsi, le concret qu’exigent les syndicats est le limogeage du préfet Placide Azandé et du commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou.

 

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