Concours frauduleux au profit du Mef : la réaction du gouvernement attendue ce jour

21 mars. C’est la date fixée par le gouvernement du président Yayi, pour se pencher sur la question du «concours frauduleux» de 2012, organisé pour le recrutement d’agents au profit du ministère de l’Economie et des Finances.

Publicité

Ce vendredi 21 mars, tous les regards seront tournés, vers le Palais présidentiel. Le gouvernement a promis se prononcer dès ce jour sur l’annulation ou non du concours frauduleux de recrutement au profit du ministère de l’Economie et des Finances. Il s’agit d’un concours organisé en juillet-août 2012 pour le recrutement de quelques 400 agents au profit des différents services de l’Administration des Finances. Dès la proclamation des résultats en décembre 2012, des voix se sont élevées pour dénoncer des cas de fraudes soupçonnant les organisateurs d’avoir opéré au moins une substitution de nom. Une contestation faite par l’une des candidates a révélé le pot aux roses. L’Observatoire de lutte contre la corruption (Olc), structure ayant précédé l’actuelle Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), a été saisie. Les investigations de Jean-Baptiste Elias (président de l’Olc à l’époque) et ses pairs ont mis à nu de nombreuses « irrégularités ». Dans l’opinion, on a crié à la fraude et à la mascarade. A l’époque, les explications de la ministre de la Fonction publique et de certains de ses collaborateurs n’ont pas pu convaincre l’opinion de la bonne foi des autorités du Ministère de la Fonction publique La Fesyntra soutenue alors par toutes les confédérations syndicales ont exigé depuis lors l’annulation pure et simple dudit concours. Les marches de protestation envisagées, ont toutes été étouffées dans l’œuf. Une commission a été mise sur pied au premier trimestre 2013 pour faire la lumière sur les circonstances de l’organisation de ce concours. Présidée par Amos Elègbè, Conseiller spécial aux affaires politiques du Chef de l’Etat, cette commission n’a jamais produit de rapport. Dans les faits, elle semble n’avoir jamais existé. Les centrales, confédérations syndicales et la Fésyntra Finances, en grève depuis le 07 janvier, ont fait de l’annulation de ce concours l’une de leurs principales revendications. C’est l’une des conditions sine qua non pour mettre fin à la paralysie de l’Administration. Le gouvernement a alors mis sur pied une seconde commission. Celle-ci est dirigée par Moise Mensah, président du Haut-Commissariat à la gouvernance concertée(Hcgc). Ce point était à l’ordre du jour de la séance du mercredi 12 mars entre Boni Yayi et les responsables syndicaux, au Palais de la Marina. «Sur la question des concours organisés, Le Président de la République a rappelé que la Commission instruite pour connaître du dossier déposera son rapport au plus tard le 17 mars 2014 et que le Gouvernement avisera à partir du 21 mars 2014», a rapporté le communiqué du Conseil des ministres du 13 mars, faisant allusion à la rencontre Yayi-Syndicats. De sources proches du Haut-Commissariat, on apprend que la Commission Mensah a effectivement fini ses travaux et aurait déjà déposé son rapport. La balle est donc désormais dans le camp du gouvernement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité