La première phase de la correction de la Lepi officiellement déclenchée sur toute l’étendue du territoire nationale depuis samedi dernier est déjà entachée par des actes de violence et de vandalisme. Dans certains arrondissements de la commune de Sèmè-Podji, notamment à Djeffa Houedomey, outre des listes déjà déchirées, des individus mal intentionnés, se réclamant de la famille politique des Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ont pris d’assaut hier des centres où se déroule actuellement la phase de l’audit participatif, pour réclamer la cessation de l’opération.
A Djeffa Houedomey, ces individus sans foi ni loi qui se sont heurtés à la résistance des Agents locaux d’actualisation (Ala), qui n’avaient pas voulu obtempérer, ont systématiquement usé de la violence pour se faire entendre. D’abord en brutalisant les Ala dont l’un a vu son téléphone portable réduit en pièces, lorsqu’il a tenté d’alerter ses supérieurs, mais aussi en renversant par terre le matériel de travail.
D’après les témoignages recueillis sur place, les auteurs de ces forfaits, qui se réclamaient de la principale famille politique de la mouvance présidentielle, brandissaient un motif selon lequel la grande majorité des Ala qui opéraient dans leur localité n’étaient pas issus de leur famille politique, mais plutôt du Prd ou de l’Union fait la Nation. Cette entreprise inqualifiable qui risque d’alimenter une certaine tension tout au long du déroulement de la correction de la Lepi, pose évidemment un profond problème : celui de l’insécurité dans laquelle les agents d’actualisation travaillent sur le terrain.
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