Crimée : le Parlement nationalise les biens du pouvoir ukrainien

Malgré toutes les menaces et pressions des Occidentaux, la Crimée, jusque-là annexée à l’Ukraine, vient de faire un très grand pas dans le processus de son auto-détermination et de son adhésion à la fédération Russe. Dans la matinée de ce lundi 17 mars, le Parlement de la péninsule, à majorité russophone, a voté à l’unanimité des députés présents (85 voix sur 85) son rattachement à la fédération de Russie et la nationalisation des biens de l’Etat ukrainien se trouvant sur ledit territoire.

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Cette décision vient, disons, entériner le référendum de ce dimanche au cours duquel les populations ont adopté, selon les premières tendances, à 97% des votants, la séparation de la péninsule d’avec l’Ukraine et son annexion à la Fédération de Russie.

Le texte adopté par le Parlement stipule par exemple que « la République de Crimée demande aux Nations unies et à tous les pays du monde de la reconnaitre comme un Etat indépendant et (…) à la Russie de l’accepter comme l’un de ses membres. » Conséquences : les lois ukrainiennes ne s’appliquent plus en Crimée et les autorités de Kiev n’y exercent plus aucune autorité. Ainsi, « Il n’y a plus d’activités des institutions ukrainiennes sur le territoire de la Crimée. Les pouvoirs, leurs avoirs et leurs budgets sont transférés aux organes d’Etat de la république de Crimée. Tous les établissements, entreprises et organisations ukrainiennes ou à participation ukrainienne  sont transférés à la Crimée ».

Nouvelles sanctions 

Le vote de ce matin par le Parlement implique aussi la dissolution des unités de l’armée ukrainienne stationnées en Crimée. Et selon les annonces faites par le Premier ministre Pro-russe de la péninsule, Serguii Axionov, la Crimée passera le 30 mars à l’heure de Moscou, soit Gmt+4.  Faisant passer ainsi Simferopol à deux heures d’avance sur Kiev. De plus, le rouble, la monnaie russe, va entrer en circulation en Crimée dans la semaine. Et comme pour montrer aux Occidentaux que les dés sont déjà pipés, les autorités de la Crimée ont annoncé qu’une délégation de leur Parlement se rend ce jour même à Moscou. Là-Bas, la Douma, la chambre basse du Parlement russe est censée adopter vendredi l’inclusion de la Crimée dans la fédération de Russie.

Pendant ce temps, l’Occident rejette le référendum d’hier qu’il qualifie d’ « illégal ». L’Union européenne et les Etats-Unis menacent de prendre de nouvelles sanctions contre des autorités russes et celles de la Crimée pro-russes.

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