Crise sociale au Bénin : la marche de la «reconquête des libertés» a eu lieu hier

Sur initiative des centrales syndicales et de la Fésyntra-Finances, des milliers de travailleurs ont marché hier, mardi 25 mars 2014, sur la préfecture de Cotonou pour exiger la démission du préfet Azandé et du Commissaire Agossadou, jugés responsables de la répression de la marche pacifique du 27 décembre 2013.

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Elle a donc eu lieu. Comme annoncée, il y a une semaine, la marche projetée par les principales Centrales et Confédérations syndicales et la Fésyntra-Finances a eu lieu. Et bien, hier mardi 25 mars 2014, ils étaient des milliers de fonctionnaires, de salariés, d’étudiants, d’élèves et de conducteurs de taxi-moto a descendre dans les rues de la capitale économique pour réclamer la démission du préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé et du Commissaire central de la ville de  Cotonou, Pierre Agossadou. Ces derniers sont considérés par les travailleurs comme les auteurs de la répression dans le sang de leur marche pacifique du 27 décembre 2013.

Conduite par les Secrétaires généraux de la Cstb, de la Csa-Bénin, de la Cgtb, de la Cosi-Bénin, de la Cspib et de la Fésyntra-Finances, cette marche pacifique, bien encadré par des éléments de la Police nationale, s’est déroulée dans le calme, sans heurts ni anicroches. Dans la plus grande discipline, les marcheurs, banderoles en main avec des inscriptions hostiles au pouvoir, ont quitté la Bourse du travail pour la Préfecture. Sur l’itinéraire Bourse du travail-carrefour Saint Michel- carrefour Notre-Dame-Préfecture, ils ont scandé avec beaucoup de vigueur des slogans revendicatifs et hostiles au préfet Azandé, au commissaire Agossadou, au Gouvernement et à son chef.   

«Reconquête des libertés»

La marche d’hier 25 mars qui fait suite à celle du 27 décembre dernier violemment réprimée  revêt  d’un grand intérêt pour les organisateurs. Selon Laurent Mêtongnon, Secrétaire général de la Fésyntra-Finances, cette marche est celle «la reconquête des libertés…arrachées». Se basant sur le fait que «ce ne sont pas seulement les travailleurs qui sont sortis, c’est tout le peuple béninois qui a soif de liberté», le Sg Mêtongnon est convaincu de ce que cette reconquête a commencé avec cette marche. Et c’est pourquoi, il pense que la date du 25 mars rentrera dans l’histoire de la lutte des peuples pour la liberté.

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Azandé absent

A la préfecture de Cotonou où leur marche a échoué, les travailleurs ont, par la voix du Sg Mètongnon, lu une motion. Cette motion adressée au préfet Placide Azandé, exigeant sa «démission sans délai» et celle de son bras exécutant, le commissaire Pierre Agossadou, les travailleurs n’ont pu la remettre en main propre à l’autorité préfectorale comme ils l’auraient souhaité. Selon Delphin Tokpon, venu recevoir la motion en lieu et place du préfet, ce dernier serait absent du département. Toutes choses qui ont  provoqué la colère des travailleurs qui promettent revenir autant de fois que cela sera nécessaire jusqu’au départ des deux autorités contre qui, ils réclament l’application «sans complaisance» des dispositions de  l’article 19 de la Constitution du 11 décembre 1990.

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