Délestage au Bénin : quand la SBEE spolie la population malgré les désagréments

Au nombre de la kyrielle de secteurs présentement en agonie au Bénin, figure en bonne place celui de l’énergie. Depuis près de trois mois, c’est l’exception qui est devenue la règle. Les coupures intempestives à longue durée et régulièrement répétitives sont la tasse de café à laquelle la population est abreuvée.

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 Mais le pire vient du fait que malgré ces désagréments, causant de plus en plus de dommage, les factures d’électricité demeurent aussi exorbitantes que par le passé.

C’est actuellement la croix et la bannière pour la population béninoise condamnée à être quotidiennement privée d’énergie et de façon durement rebutante. Des heures de coupure par jour qui ne se ressentent pas pour autant sur le montant des factures d’électricité.

Point besoin d’être doté d’une logique d’érudit pour comprendre que lorsqu’on consomme moins, on doit pouvoir être moins facturé. Ceci n’est surtout pas le cas actuellement au Bénin où les ménages privées pendant plusieurs heures d’énergie électrique par jour, sont assujetties à une addition salée. Pourquoi la population doit-elle payer le même montant de facture, ou parfois même plus, aussi bien en période de délestage qu’en période où la situation paraît normale ? On a du mal à comprendre ce mode de facturation de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee), qui défie toute logique humaine.

Au même moment ce sont les petites et moyennes entreprises et industries, dont les activités sont quasi-astreintes à l’usage de l’énergie électrique, qui souffrent le véritable martyr. Baisse du taux de rendement, retard dans l’exécution des contrats, perte de marchés, détérioration du matériel et conséquence de tout ceci : C’est la baisse des recettes. Malheureusement, ces baisses de recettes n’induisent pas une baisse de charge, d’autant plus que les montants de factures demeurent excessifs.

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Au niveau des ménages, c’est plutôt la croix et la bannière pour les consommateurs d’énergie électrique. La population déjà habituée à un rythme de fonctionnement a vu son quotidien bouleversé depuis quelques semaines. Mieux, de lourdes pertes sont également enregistrées de part et d’autre, en ce qui concerne la détérioration des appareils électroménagers qui lâchent sous le coup des coupures répétés. Alors même que ces dommages ne seront sans doute jamais réparés, les factures elles ne cessent de s’alourdir.   

Doit-on finalement croire au regard de la situation énergétique chaotique, à l’ère du K.O, que le régime a définitivement échoué sur la question énergétique, malgré toutes les promesses ventilées ? Et dans la foulée, où en est-on avec les 200 mégawatt du richissime homme d’affaires nigérian Dangote, promis à coup de clairon et de décoration? 

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