Démocratie, paix et sécurité en Afrique de l’Ouest : des parlementaires de la Cedeao échangent pour des propositions convenables

Les questions de démocratie, paix et sécurité dans la sous-région ouest-africaine sont  au cœur d’une rencontre d’échanges entre des parlementaires de la Communauté économique des Etats de  l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ouverte depuis hier à l’Infosec à Cotonou, elle s’étend jusqu’au 29  mars prochain.

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«Les textes communautaires en matière de paix et de sécurité, de démocratie  et de bonne gouvernance ; quel cadre de coopération entre le Parlement de la Cedeao et les Parlements nationaux  des Etats membres pour leur mise en œuvre effective.» C’est autour de ce thème que des parlementaires du parlement de la Communauté économique des Etats de  l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) échangent depuis hier à l’Infosec à Cotonou. Ceci dans le cadre d’une rencontre délocalisée de la commission mixte Affaires politiques, paix et sécurité/Nepad, Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep)/Affaires juridiques et judiciaires que le Bénin abrite jusqu’au 29 mars prochain. Selon le Coprésident de la commission mixte, Alfred Agbessi, à cette rencontre les parlementaires feront le point de la coopération entre le parlement communautaire et les parlements nationaux sur le plan de la sécurité, de la démocratie et de la bonne gouvernance. « Il ne saurait y avoir de développement dans la sous-région  sans la paix et la sécurité», a-t-il rappelé. A cet effet, Justin Sagui Yotto, premier vice-président de l’Assemblée nationale béninoise, représentant le président Mathurin Coffi Nago trouve que la rencontre vient à point nommé. D’autant plus qu’elle leur permettra de comprendre effectivement  les textes communautaires en matière de sécurité.

Enjeux

L’initiative d’une rencontre des parlementaires de ce vaste regroupement économique est née des leçons tirées des conflits notamment au Libéria, en Sierra Leone, en Guinée Bissau, en Côte d’Ivoire, au Niger et tout récemment au Mali.

Les enjeux d’une telle initiative sont nombreux. Et le principal est de prémunir les Etats membres de la Cedeao contre l’instabilité politique qui naît des conflits et qui freine leur émergence. Pour cela, le coprésident de la commission mixte indique que  les parlementaires vont examiner des instruments dont le traité révisé de la Cedeao, le protocole relatif à la prévention, la gestion des conflits pour maintien de la paix, le protocole relatif à la démocratie de même que le règlement  du conseil de médiation et bien d’autres. Aussi des recommandations vont être faites à l’endroit des parlementaires nationaux pour qu’au niveau de leurs pays respectifs, ils s’impliquent davantage à faire respecter les textes communautaires en matière de sécurité, de démocratie et de bonne gouvernance. Cette implication recherchée, fait défaut actuellement indique, Moustapha Cissé, le représentant du président du parlement de la Cedeao. Il constate qu’il y a entre autres, le non-respect de certaines dispositions communautaires, une lenteur dans la ratification pour intégrer les textes dans l’arsenal juridique national. Au regard des nombreux enjeux placés au compte de cette réunion, le coordonnateur des députés béninois à la Cedeao, Adam Boni Tessi a exhorté ses collègues à une permanente disponibilité pour la réussite des travaux. Les recommandations de la Commission mixte seront examinées par la plénière du Parlement de la Cedeao à Abuja. Elles seront ensuite versées à la conférence des chefs d’Etats et de gouvernements.    

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