Une nouvelle figure émerge à la majorité présidentielle. Il s’agit de celle de Chabi Yayi, le fils cadet du Chef de l’Etat. A la suite de son géniteur la semaine dernière, il lance un appel à la paix et l’union au sein de cette famille politique. Hier, à l’Ecole primaire de Cadjêhoun, il a mobilisé des centaines de militants Fcbe du12è arrondissement pour cette cause.
Un héritier politique pour Boni Yayi ? Certainement. C’est en tout cas la posture que prend progressivement Chabi Yayi, le fils cadet du président Boni Yayi. Revenu des études au Canada, il consacre le clair de son temps à assister son père dans la gestion de son agenda politique. Il travaille pour soigner sa communication et pour renforcer la majorité présidentielle. C’est dans ce double objectif qu’il a organisé ce grand meeting politique à l’Epp de Cadjêhoun hier soir. Venu sur les lieux à 17h10mn où l’attendaient des centaines de militants, il était flanqué de certains barons de cette majorité dont l’honorable Sylvain Zohoun, les conseillers municipaux Isaac Ahivodji et Constant Nahum, du conseiller technique du Chef de l’Etat Eric Adja et du coordonnateur Fcbe du 12 è arrondissement Sévérin Adotanou. C’est d’ailleurs ce dernier qui ouvre le bal des allocutions. Il donne le menu de la soirée politique. Pèle mêle, il parle des réformes du Gouvernement, de la Lépi, des micros crédits …Il sera suivi au pupitre par Léandre Pognon du Frap, Isaac Ahivodji et Sylvain Zohoun qui invite les populations à la vigilance pour ne pas tomber dans le piège des pourfendeurs du régime qui les appellent à boycotter la phase de l’audit participatif de la Lépi.
Apôtre de paix et d’union
Le discours politique de la soirée est venu de Chabi Yayi, l’initiateur de cette rencontre. Au prime abord, il invite les uns et les autres à ne pas perdre espoir à deux ans de la fin du dernier quinquennat de Yayi. « Je reconnais que vous vous êtes battus, que vous avez risqué votre vie à cause du Chef de l’Etat, je vous dis merci et vous encourage à continuer », a-t-il lancé du haut de la tribune officielle à une assemblée restée toute ouïe. Pour Chabi Yayi, ce combat est légitime et fondé. « N’est-ce pour celui qui a initié les micros crédits qui ont impacté plus d’un million de personnes, qui a fait plus de routes bitumées que n’importe quel président, n’est-ce pas pour celui qui a rendu la scolarité gratuite pour tous les écoliers, n’est-ce pas celui qui a rendu la césarienne gratuite pour les femmes? Si c’est pour celui -là que vous vous êtes battus jusque -là, votre combat est patriotique », ajoute le fils du Chef de l’Etat vêtu d’un basin jaune. Parlant des sujets qui fâchent, il a reconnu que tout n’est pas rose sous Yayi mais que des efforts sont faits actuellement pour lutter contre le délestage et contre le chômage des jeunes. Sur ce sujet, il a rappelé les efforts faits par le Gouvernement. Notons le vote d’une bagatelle de 60 milliards pour financer l’auto-emploi des jeunes. A cet effet, il salue les réformes actuelles qui font qu’en quarante – huit heures, un jeune peut créer son entreprise avec moins de 120.000F alors qu’auparavant, il fallait plus d’un mois et près de 400.000F d’investissement pour l’avoir. Il salue la création des Business promotion center(Bpc) pour aider les jeunes dans le leadership et la gestion des entreprises.
Enfin, le sujet de la cohésion au sein de la majorité présidentielle préoccupe le fils du Chef de l’Etat. « Nous ne pouvons pas gagner dans la division. Le Chef de l’Etat est peiné chaque fois qu’il voit les gens de sa famille politique se déchirer. C’est pour l’unité nationale qu’il fait tout ce que je vous dis là. Tout cela doit cesser. C’est ensemble que nous allons gagner », a-t-il conseillé. « Vous êtes dans le cœur du Président. Il a l’habitude de dire « je vous aime », je vous le confirme, il vous aime vraiment », a-t-il conclu.
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