Lepi au Bénin : l’UN relève des dysfonctionnements qui entachent le processus

Une délégation de l’alliance politique de l’opposition l’Union fait la Nation (Un) a effectué hier une descente sur le terrain, afin de constater les conditions de déroulement du processus de la correction de la Lepi. Au terme de cette tournée, l’Un a relevé un certain nombre de dysfonctionnements liés aussi bien à l’organisation qu’au fonctionnement de cette première phase de la correction, dénommée « audit participatif ».

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De la commune de Sèmè-Podji à celle d’Abomey-Calavi, en passant par certains arrondissements de Cotonou, la délégation de l’Un, composée notamment des députés Lazare Sèhouéto, Jonas Gbènamèto, Eric Houndété, du trésorier général de la formation politique, Jocelyn Degbey, et du secrétaire à la formation Zacharie Todan, a constaté le démarrage effectif de la phase de l’audit participatif. Au cours de ce constat, ces ténors de l’Un ont également relevé un certain nombre de problèmes qui pourraient entraver le bon déroulement de la correction de la Lepi. « Il y a d’énormes problèmes d’organisation », a fait remarquer le coordonateur général de l’Un, Lazare Sèhouéto, à l’issue de la tournée.

En effet, on pouvait noter dans des centres où se déroulent l’opération que des listes ont été mal affichées et exposées à des intempéries. Aussi certaines listes ont été affichées sans les photos des personnes recensées. Dans la plupart des arrondissements de Sèmè-Podji visités, on pouvait noter que des listes affichées, il y a moins de 72 heures ont été déjà déchirées par des citoyens mal intentionnés. Mieux, il a été constaté l’absence sur le terrain des représentants des chefs de quartier ou de village, dont la présence sur les lieux est pourtant exigée par la loi portant sur la correction de la Lepi. A des endroits où ces représentants de chef de quartier ont été retrouvés, il a été découvert que la plupart ne remplissaient pas les conditions requises par la loi.

Les acteurs de l’Un ont également eu l’occasion de comprendre que certains Agents locaux d’actualisation (Ala) qui sont chargés de conduire les opérations sur le terrain, n’ont pas toujours une véritable connaissance, non seulement, du travail à accomplir, mais aussi,  des localités où ils sont affectés. Cette descente de l’Un a également permis de comprendre que des citoyens enregistrés en 2011 et qui ont en leur possession la carte Lepi, n’arrivent plus à retrouver leur nom sur la liste.

L’autre grande remarque faite hier par l’Un, est le manque de communication autour de cette première phase de la correction de la Lepi. Ce qui fait que les populations ne sortent pas en grand nombre pour participer à cette correction, mais ils ne sont pas non plus au courant des lieux où ils pourront vérifier leur identité sur les listes affichées. Au cours du point qu’ils ont fait au terme de cette tournée, les ténors de l’Un ont demandé à la population de sortir massivement pour se faire enregistrer, quelles que soient les difficultés.

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