En lieu et place des mots d’apaisement à l’endroit des syndicalistes dans la matinée d’hier au siège du Médiateur de la République, ce dernier, Joseph Gnonlonfoun a remis à leur porte-parole, un document qui retrace les textes qui régissent l’institution.
« Lisez! Vous verrez ce dont est capable ou n’est pas capable le Médiateur de la République. Je vous remercie». Ce sont ces mots de va t-en guerre qui ont déchaîné hier les passions des syndicalistes membres du Comité de lutte des travailleurs de l’Ouémé-Plateau. Ces derniers, ont organisé une marche de protestation qui a pris départ de la mairie de Porto-Novo pour échouer au siège du Médiateur de la République. Une marche sous haute surveillance policière et des agents de la gendarmerie nationale armés jusqu’aux dents. Ce fût toutefois une marche pacifique mais qui n’a pas tenu la promesse des fleurs. Puisque, dépassés par les propos inattendus du Médiateur de la République, les manifestants se sont déchaînés et par la voix de leur porte-parole, ont déclaré qu’il s’agit d’ « une volonté manifeste de l’autorité de ne pas écouter le peuple, ce qui est un mépris. En principe, le Médiateur doit nous dire de doux mots, mais il nous a remis des textes, et nous serons à la lecture du texte jusqu’au moment où l’année sera blanche ! Pour ce qui est de notre part, la grève se poursuit et les élèves vont prendre leur responsabilité en manifestant. Rendez-vous jeudi pour une manifestation forte à la Préfecture…». Dans leur message hier à l’adresse du Médiateur, le porte-parole des manifestants, Joseph Aïmassè, a énuméré les trois messages au Médiateur de la République. Le premier message est relatif à un communiqué lancé par le gouvernement dans le sens de vouloir insinuer dans la population, une certaine peur. A cet effet, les manifestants ont invité le gouvernement à clarifier et tirer les choses au clair pour qu’on sache qu’il y a une police dans notre pays et qu’il y a aussi des indicateurs de la police qui travaillent pour dire qu’il y a tentatives d’enlèvement de secrétaire général. Le deuxième message est celui des élèves, des écoliers et étudiants, qui, affirme-t-il, sont « fatigués de faire deux jours sur cinq. Nous apprenons aussi que la rencontre d’hier n’a rien donné. Les syndicalistes menacent d’aller à quatre jours sur cinq ». Et enfin le dernier et principal message est relatif au Président de la République qui aujourd’hui, selon eux, est le seul responsable de tous les dégâts que nous constatons dans notre pays. Selon leur porte-parole, insatisfait, annonce la poursuite de la grève et désormais les élèves vont prendre leur responsabilité en manifestant. «Rendez-vous jeudi pour une manifestation forte à la Préfecture» a annoncé Joseph Aimassè.
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