«Non, la grève n’est pas arrêtée», déclare l’Intersyndicale

Depuis l’annonce de la suspension par le Front de sa motion de grève, les parents d’élèves s’attendaient à une reprise des cours dans les écoles et même dans les universités nationales du Bénin. 

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Cela, en pensant que le terme «trois ordres de l’enseignement» prenait en compte le Supérieur. Dans un communiqué daté du 20 mars, l’Intersyndicale des Universités nationales du Bénin a tenu à lever l’équivoque sur son appartenance au Front et précise que la grève se poursuit toujours dans les universités nationales du Bénin.

Communiqué de l’Intersyndicale des Universités Nationales du Bénin

Par les média publics, privés, audio- visuel, nationaux et même à l’étranger, on apprend que le « Front d’Action des Trois Ordres d’Enseignement » aurait voté l’arrêt de la grève le mardi 18 mars 2014. L’ORTB en fait ses choux gras avec des diffusions à répétition.

Mais du côté des travailleurs en général, des enseignants en particulier, c’est l’émoi, la consternation, l’indignation.

Les enseignants des Unb avec à leur tête l’Intersyndicale, émus par cette annonce et le tapage médiatique machiavélique fait autour, tiennent à exprimer leur réprobation et leur indignation face à cet acte. Ils tiennent à préciser qu’aucun syndicat des UNS n’est affilié à. ce « Front dit des Trois Ordres » qui ne concerne que le secondaire et le primaire.

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L’amalgame fait sur l’appartenance de l’Intersyndicale au front avec pour corollaire l’affirmation de la cessation de la grève à l’Université est faux et incongru.

L’Intersyndicale des UNB à sa dernière Assemblée Générale hebdomadaire tenue le mardi 18 mars a reconduit la grève pour les 18, 19, 20 mars 2014 avec possibilité de tacite reconduction en cas de non satisfaction puisque le gouvernement reste inflexible sur les revendications essentielles.

Les motifs de la grève ont trait aux violations de la Constitution et des textes réglementaires, à l’insécurité physique des citoyens, aux concours frauduleux de la Fonction Publique. Nous n’avons pas connaissance que le 1/ Front « , partagerait ces revendications avec nous. Au demeurant, sa décision d’arrêter la grève, alors même que la majorité des collègues enseignants poursuivent le mouvement, dénote du peu de sérieux de ses responsables que l’Histoire condamnera.

Non, la grève n’est pas arrêtée dans les UNB, n’en déplaise aux sirènes de mauvaises augures et autres partisans d’un retour à l’autocratie! Non à l’amalgame, la grève se poursuit.

Abomey- Calavi , le 20 mars 2014

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