Passage de l’analogie au numérique au Bénin : six jours de réflexions

Depuis le 17 à Agoué se tient un séminaire de six jours pour la validation des textes juridiques du passage de l’analogie au numérique au Bénin. C’est le ministre de la Communication Komi Koutché qui a lancé, dans la matinée d’hier, les travaux dudit séminaire. 

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Le Bénin signataire de l’accord régional (Ge06) du 16 juin 2006 relatif à la planification du service de radiodiffusion numérique de terre dans le rayon 1, doit s’évertuer pour basculer de l’analogie au numérique au plus tard en juin 2015. C’est pourquoi, hier, le ministre de la Communication, des technologies de l’information et de la communication Komi Koutché a procédé à l’ouverture d’un séminaire pour doter le Bénin d’un cadre juridique. Organisé par la Commission nationale de migration de l’analogie au numérique (Cnman), ce séminaire permettra aux participants d’analyser ligne par ligne les documents et textes réglementaires de migration de l’analogie au numérique. Selon Pierrette Amoussou, représentante du président de l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications (Atrpt), le Bénin commence ainsi à réduire l’écart qui le sépare des autres pays. C’est pourquoi elle salue le ministre en raison de sa détermination pour l’avènement du numérique. Le ministre Komi Koutché après avoir félicité ceux qui sont venus de l’extérieur pour un partage d’expérience, a exhorté les participants à bien mûrir les réflexions pour que notre pays ait un cadre juridique solide. Il a souligné que les participants doivent travailler avec rigueur pour que ces six jours accouchent d’un passage de l’analogie au numérique exemplaire. Et Christian de Souza, Secrétaire permanent du Cnman, a invité les intéressés à participer activement aux travaux afin que demain personne n’ait à regretter de n’avoir pas soulevé tel ou tel point. Enjeux et défis. De la première communication présentée par Emmanuel Adjovi, Responsable des programmes à la société de l’information de l’Oif, on retient que le numérique permettra au téléspectateur d’avoir un grand nombre de chaîne. Ainsi, les Editeurs Tv seront amenés à réduire les coûts de diffusion. Ce qui implique le maintien de l’audience dans un contexte concurrentiel. Le Gouvernement aura des dividendes numériques mais devra en retour maintenir la régulation. Alors l’un des enjeux sera de faire respecter l’Etat de droit et le pluralisme des médias. Cela suppose l’établissement des règles du jeu pour arbitrer les intérêts contradictoires. Au nombre des autres enjeux on a la sécurité juridique des investissements, l’organisation de l’économie du secteur, la protection de l’environnement. En ce qui concerne les défis, il y a le respect du cadre juridique, la saisie des ressorts de l’installation d’une autorité de régulation indépendante, ce qui évitera au gouvernement d’intervenir directement dans le secteur. Il va falloir créer un marché régional de l’audiovisuel et parvenir à adapter le cadre juridique aux exigences du numérique. Car, les lois nationales sont dépassées par le numérique. C’est donc un travail de fond qui est demandé aux participants qui devront se pencher sur l’avant-projet de loi sur le passage au numérique et énoncer les décrets et arrêtés d’application.

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