Rwanda : Paul Kagame menace à nouveau les dissidents en exil

La tension diplomatique entre Kigali et Pretoria n’émousse guère l’ardeur du président rwandais Paul Kagamé. En marge d’une cérémonie consacrée aux cadets de la police, il a de nouveau mis en garde ses dissidents en exil. Sans ambages, le président Kagamé a affirmé dans son discours que « quiconque compromet la sécurité des Rwandais en paiera le prix ».

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Depuis 2010, rappelle-t-il, son pays est fréquemment la cible d’attaques à la grenade. Et selon lui, ces agressions sont commanditées depuis l’extérieur. Implicitement il a fait allusion aux cas d’agressions faites en Afrique du Sud et qui sont la cause de la tension entre les deux pays. «Certains de ceux avec lesquels nous sommes supposés travailler, peuvent, à un moment donné, collaborer avec ceux qui provoquent de l’insécurité dans d’autres pays », a-t-il dit. Et pendant que le Rwanda poursuit ses mises en gardes qui n’arrangent rien, le Burundi préfère jouer la carte de l’apaisement. Un diplomate burundais et plusieurs diplomates rwandais avaient été expulsés d’Afrique du sud. En réponse, le Burundi a affiché sa bonne foi insistant qu’il n’a rien à avoir avec les agressions de dissidents en Afrique du Sud. « Le Burundi veut préserver ses liens privilégiés avec Pretoria », a indiqué le porte-parole du ministère burundais des Relations extérieures. L’Afrique du Sud avait pris cette mesure contre le Burundi parce que l’ancien premier secrétaire d’ambassade du Burundi à Pretoria aurait été impliqué dans l’attaque contre le domicile du général rwandais Kayumba Nyamwasa. Pretoria assure qu’il va apporter les preuves de cette implication même si l’Etat burundais continue de le nier. Selon certaines sources, le véhicule qui a servi à la tentative d’Assassinat aurait été acheté par le diplomate burundais pour son homologue rwandais, expulsé en même temps que lui.

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