Tension sociale persistante dans le pays : les incohérences des maires de la mouvance

Certains maires de la majorité présidentielle des départements de l’Ouémé et du Plateau, notamment les maires Mathias Gbèdan de Sèmè-Kpodji, Georges Nounagnon d’Avrankou, Osséni Salami de Kétou, Raliou Arinloyé de Sakété, Djiman Fachola d’Adja-Ouèrè, Saliou Akadiri de Pobè, Raymond Fafoumi, ont donné une conférence de presse hier à l’hôtel Beau Rivage à Porto-Novo par rapport à la crise sociale qui secoue le pays.

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Mais contrairement à ce qu’on pourrait attendre d’eux, ils ont plutôt jeté l’épée dans l’eau en chantant les louanges du chef de l’Etat qui selon eux, a déjà fait un grand pas en restituant les deux mois de défalcation aux syndicalistes. Pour leur porte-parole, le maire de Sakété, « en vue de ramener la paix, le gouvernement du Dr Boni Yayi à travers une équipe conduite par le ministre d’Etat, le professeur François Adébayo Abiola, s’est engagé pour les négociations avec tous les acteurs impliqués dans cette crise…cette preuve d’ouverture, doublée de la grandeur du président de la République a vivement contribué au dégel de la situation. Ainsi, les secteurs de la santé et de la justice ont repris le travail ». Pour cette raison, il a invité également les travailleurs des autres secteurs à un sursaut patriotique national pour la reprise des activités. Mais ces maires de la mouvance ont réellement fait économie de vérité puisque, même dans la matinée d’hier sur l’esplanade de l’Assemblée nationale, des centrales syndicales et leurs militants, tous secteurs confondus ont crié une fois encore leur ras-le-bol en demandant le durcissement des mouvements de grève. De même, un tour effectué dans des centres de santé et des hôpitaux de référence du pays, on peut aisément constater que rien n’a encore changé sur le terrain sinon que les grévistes se sont ligués davantage contre le gouvernement. Donc les maires de la mouvance de l’Ouémé et du Plateau doivent savoir raison garder et éviter d’intoxiquer davantage l’opinion publique. Puisque, à travers cette sortie médiatique, ils ne rendent pas service au chef de l’Etat et son gouvernement. D’ailleurs, à travers les interprétations faites en langues par chacun des maires qui a pris la parole en goun, ou nago et autre, ils ont fait des déclarations différentes qui arrangent chacun. Aux dernières nouvelles, on apprend même que ces maires seraient en mission pour un membre très influent de ce même gouvernement.

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