30 jours. C’est le délai supplémentaire que vient d’accorder l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) au gouvernement du président Boni Yayi. « Chers amis, après concertation, l’Assemblée Générale de l’UNAMAB a décidé de proroger d’un mois le moratoire accordé le 04 mars 2014 », a déclaré le président de l’Unamab, Michel Adjaka sur sa page Facebook ce vendredi 04 mars en fin d’après-midi.
Ce délai d’un mois constitue une prorogation du moratoire accordé à l’équipe gouvernementale par Michel Adjaka et ses camarades le 04 mars dernier. En effet, après plusieurs mois de grève, à un moment illimitée, les magistrats béninois réunis en assemblée générale avaient décidé d’accorder au gouvernement une trêve d’un mois. L’Unamab avait paralysé pendant plusieurs mois le secteur judiciaire pour, entre autres, les revendications ci-après : la rétrocession de l’intégralité des fonds illégalement et arbitrairement défalqués ; la mise en place d’un dispositif pour assurer la sécurité de tous les magistrats ; et enfin la correction des irrégularités contenues dans les nominations de 2013 et de 2014. Le gouvernement a multiplié quelques initiatives pour satisfaire à ses revendications. C’est pourquoi début mars dernier, les magistrats lui ont accordé un moratoire d’un moi pour lui permettre de concrétiser et aller plus loin dans ces initiatives. Mais pendant cette période de trêve, le gouvernement a posé quelques actes qui n’ont pas du tout contenté ses interlocuteurs. On peut citer l’installation de certains chefs de juridictions dont la nomination avait pourtant été contestée par l’Unamab. L’exemple beaucoup cité est celui du Magistrat Euloge Akpo officiellement installé dans ses fonctions de président du Tribunal de Première instance de Cotonou fin mars. La posture à adopter par l’Unamab à la fin du moratoire était très attendue. Visiblement, Michel Adjaka et ses camarades ont fait l’option de toujours manifester leur bonne foi. Rendez-vous donc pour le 04 mai 2014.
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