Bénin : pour la généralisation d’une agriculture sans pesticides ni engrais chimiques

Depuis hier, lundi, et ce jusqu’au 02 avril prochain, se tient au centre Anouarite à Abomey-Calavi, sur initiative du réseau Jinukun, l’atelier de validation des résultats de l’étude sur les expériences d’agro-écologie au Bénin et dans quelques pays de la sous-région.

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L ’usage des intrants chimiques et pesticides dans l’agriculture a de lourdes conséquences. Cela, sur l’environnement et la santé humaine. Selon une enquête de l’Oms, des milliers de personnes dont des enfants meurent suite aux empoisonnements aux pesticides et de nombreuses autres contractent des maladies chroniques telles que le cancer, les atteintes nerveuses, la stérilité et les malformations suite à l’exposition à des pesticides. Ces chiffres, à côté l’augmentation vertigineuse des chiffres relatifs à la quantité d’engrais chimique importée ces deux dernières années par le Bénin, font craindre une hécatombe qu’il faut arrêter. Et c’est pour cela que le Réseau national pour une gestion durable des ressources génétiques, Jinukun, qui lutte contre l’introduction des Ogm et des intrants chimiques dans l’agriculture a effectué une étude sur les expériences d’agro-écologie au Bénin et dans quelques pays de la sous-région. Pour la validation des résultats de cette étude, un atelier sous-régional réunit depuis hier, lundi 31 mars, au centre Anouarite d’Abomey-Calavi, producteurs, consommateurs et décideurs béninois, maliens, togolais, nigériens, sénégalais et burkinabés. Cet atelier qui va durer trois jours, est un tournant déterminant pour le réseau Jinukun. Car, selon le président René Segbenou, il permettra de définir les actions à mener pour que l’agro-écologie, agriculture respectueuse de l’environnement et sans effets sur les producteurs et consommateurs, soit généralisée. Il va également permettre, à en croire le Professeur Karim Dramane, aux participants d’échanger leurs expériences et d’avoir plus d’arguments dans la lutte contre l‘insertion dans l’agriculture des Ogm et des intrants-chimiques. Le combat ne s’annonce pas facile. Et «c’est pourquoi, explique le président Segbenou, nous avons décidé de le mener à la fois au niveau des décideurs politiques et à la base, en privilégiant l’approche par la pratique». Là aussi, ce n’est pas gagné d’avance. Car, prévient le professeur Benjamin Fayomi, Doyen de la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université d’Abomey-Calavi «ce n’est pas facile d’expérimenter sur le terrain». Mais les participants ne seront pas seuls dans cette lutte. Ils peuvent compter sur l’entière disponibilité du Centre agricole régional de développement rural (Carder), selon représentant du Dg et du conseil municipal d’Abomey-Calavi, a affirmé le 2ème adjoint au maire de la commune, Bernard Loupéda, dans son discours d’ouverture. Soulignons que cet atelier sera suivi d’un autre sur la révision du curriculum du cours régional Afrique Francophone.

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