Campagne cotonnière 2013-2014 : le gouvernement Yayi, responsable des incendies des stocks de coton

Depuis quelques semaines, le feu dévore allègrement l’or blanc. Un peu partout, les incendies sont fréquents et détruisent des tonnes de coton en attente d’égrenage dans les usines et les aires de stockage. Malchance ou conditions climatiques défavorables ? 

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Non ! Tout ceci est la conséquence des décisions improvisées et surtout du choix vindicatif du gouvernement d’écarter les usines privées de Talon de l’égrenage pendant cette campagne cotonnière. Que se passe-t-il réellement avec la gestion des stocks de coton au Bénin. Depuis quelques semaines, le coton prend feu un peu partout. Trois fois déjà, le petit écran a montré le feu venu subitement de nulle part pour dévorer des tonnes de coton souvent stockés dans les camions ou sur les aires de stockage. Cette scène a été observée à Bohicon et à Parakou. Il y a lieu de s’interroger sur les raisons de cette série d’incendies, surtout si on se réfère aux campagnes antérieures au cours desquelles autant de sinistres n’avaient été enregistrés. De l’avis des experts du secteur approchés, « les incendies peuvent être provoqués par les pots d’échappement des camions non munis d’embouts : Même muni d’un embout, il est recommandé d’éteindre le moteur du camion à distance raisonnable du tas de coton et de le faire parvenir au tas de coton par son inertie si possible. Les étincelles émanant des batteries des camions : très souvent, pendant le chargement ou le déchargement, des flocons de coton tombent sur les batteries ou sur leurs abords immédiats. Au démarrage du moteur, si le chauffeur démarre sans avoir pris soin de nettoyer les abords immédiats de la batterie le risque d’incendie provoqué par la batterie est très grand. Et quand cela survient, les chauffeurs par peur de représailles ne reconnaissent pas les faits. Les mégots de cigarette jetés par des usagers fumeurs et imprudents ou provoqués par un feu transporté par le vent vers les stocks de coton. Le risque de ce type d’incendie est plus grand lorsque les stocks de coton sont constitués en vrac, en plein air, non loin des habitations, des agglomérations, des voies de circulation des véhicules ou non loin de la brousse. La montée de la température des graines lorsqu’il s’agit d’un coton mouillé qui a subi un stockage prolongé ». Cependant, des mesures de sécurité et de protection peuvent être prises pour éviter ce phénomène. Le Ministre de l’Agriculture Fatouma Amadou Djbril, précédemment employée pendant plus de 15 ans dans une usine d’égrenage en tant que chargée des stocks de produits finis, est -t- elle ignorante de tout ceci ? S’agit il d’une preuve d’incompétence notoire ? L’on se le demande. Sinon, comment comprendre que des mesures idoines n’aient pas été prises très tôt, suite au choix périlleux de stocker massivement le coton par le Gouvernement et d’écarter les 5 usines privées de d’égrenage de Talon d’une capacité de 140 000 tonnes ? Au titre de la campagne 2013-2014, 107 000 tonnes environ de coton graine ont été déclarés stockés. Au vu des différents sinistres enregistrés, quelle quantité de coton graine reste il encore exactement ? Bien entendu, c’est le Gouvernement YAYI, juge et partie dans cette gestion calamiteuse de la campagne qui nous le dira. Les producteurs qui sont payés sur la base du coton réceptionné dans chaque usine, n’ont aucun souci à se faire. Assurément, ce sont nos finances publiques qui en pâtiront.

( Affaire à suivre…)

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