La décision du gouvernement de rendre désormais tournantes les séances du Conseil des ministres pour, dit-on, «rapprocher les instances de décision des administrés», fait polémique. Très controversée, cette décision déjà entrée en vigueur avec la tenue de la première séance le mercredi 23 avril dernier à Porto-Novo, capitale politique, fait l’objet de vives critiques notamment en ce qui concerne son opportunité.
Pour de nombreuses personnes, cette décision est inopportune tant du point de vue résultats qu’économique. Au nombre de ces personnes figure le syndicaliste Jacques Ayadji. Invité avec le conseiller du chef de l’Etat en matière de suivi de projets, Irénée Agossa, pour un contradictoire sur l’émission ‘’Actu Matin’’ sur ‘’Canal 3’’, ce lundi 28 avril 2014, le 1er secrétaire général adjoint du syndicat des travailleurs du ministère des transports et des travaux publics a critiqué avec véhémence la décision gouvernementale. Pour lui, cette décision de rendre tournant le Conseil des ministres, «c’est du pipo».
Conseil tournant des ministres ou tournée consultative des ministres?
Elle n’est rien d’autres qu’un acte de populisme dans un seul dessein : la révision de la Constitution. «C’est une campagne pour la révision de la Constitution», pense le Sga Ayadji qui y voit une volonté manifeste du chef de l’Etat de se maintenir jusqu’en 2025. Si les thuriféraires du pouvoir applaudissent et y voient une possibilité d’augmenter la sensibilité du gouvernement sur les problèmes de chaque zone, le syndicaliste pense le contraire. «On n’a pas besoin d’être à Porto-Novo pour régler les problèmes de Porto-Novo», fait-il remarquer tout en montrant les conséquences économiques qui, indique-t-il, seront aussi scandaleuses à l’image de celles générées par la célébration tournante de la fête du 1er août.
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