« Mon grand frère, ils l’ont tué. Ce sont les gens de Blé Goudé. Après ça, ils sont revenus. Ils ont pris mon mari, ils l’ont frappé. Aujourd’hui, il est handicapé ». C’est un des témoignages recueillis par le Collectif des victimes en Côte d’Ivoire qui est monté au créneau mardi, une semaine après le transfèrement de Charles Blé Goudé, l’ex-homme fort du groupe des jeunes patriotes qui soutenait l’ancien chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo aussi détenu à la Haye.
Yawa Dong, la dépositaire de ce témoignage a aussi dit qu’elle a échappé de justesse aux hommes de Blé Goudé qui auraient pu la violer. Le collectif des victimes organise des séances publiques d’échanges entres les victimes ou parents de victimes qui extériorisent tout leur chagrin et tout le mal qu’ils ressentent au plus profond de leurs âmes. Les témoignages contre les jeunes patriotes dont le chef s’explique à la Cpi, font états de traitements horribles. Ces séances d’échanges publiques entre les victimes, selon Issiaka Diaby, président du collectif, « sont thérapeutiques» et permettent à ceux-ci « d’évacuer leur rancœur et leur douleur. »
Laisser un commentaire