Marche des élèves et étudiants sur l’Assemblée nationale : un enseignant mis aux arrêts puis relâché par la police

La section scolaire départementale de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb) et l’ensemble des délégués des élèves des collèges et lycées de la ville de Porto-Novo, ont organisé dans la matinée d’hier, une marche gigantesque dans la ville. Ladite marche a finalement échoué sur l’esplanade extérieure de l’Assemblée nationale. 

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Mais lors de ces mouvements de protestation encadrés par certains enseignants membres du comité de luttes des départements de l’ouémé et du plateau présidé par Joseph Ayimassè, un enseignant a été arrêté par des éléments du commissariat central de Porto-Novo. Selon les informations recueillies sur le terrain, il s’agit d’un enseignant instructeur exerçant dans la commune de Sèmè-Podji du nom de Alain Akomagni, qui se serait heurté à la fougue des policiers. Selon des sources proches du commissariat central de Porto-Novo, il était en train de mobiliser les élèves du Ceg Davié.

Les responsables de cet établissement n’étant pas favorables à cette action, auraient alerté la police. C’est ainsi que cet enseignant qui aurait usé quelque peu de zèle devant les éléments de la police, a été embarqué et conduit au commissariat central de Porto-Novo. Informé de cette situation, les autres syndicalistes, après la lecture de leur motion au secrétaire général administratif de l’Assemblée nationale, ont dû faire irruption au commissariat central pour exiger la libération de leur collègue. Ce n’est que, en début d’après- midi que ce dernier a été libéré sous les ovations des autres enseignants et élèves marcheurs. Les élèves et étudiants marcheurs, dans leur motion, ont crié une fois encore leur ras-le-bol face à la légèreté dont fait preuve le Chef de l’Etat dans cette crise, ils exigent aussi la satisfaction de leurs revendications, le respect scrupuleux des franchises scolaires et universitaires, la libération immédiate et sans conditions des élèves du Ceg Canan arbitrairement emprisonnés, la fin des tracasseries policières, et demandent enfin une prise de position ouverte et claire de la part de la représentation nationale en faveur des travailleurs et du peuple dans le sens de la pression nécessaire pour faire entendre raison à Boni Yayi.

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