Première économie africaine : le Nigéria propulsé par les Télécoms et Nollywood

Suite à un changement de calcul,  le Pib du Nigéria a atteint désormais $ 510 milliards, dépassant ainsi officiellement, depuis dimanche 6 avril, celui de l’Afrique du Sud estimé à 384 milliards en 2012. Le Nigéria doit cet exploit économique à la flambée des télécoms et de l’industrie cinématographique Nollywood.

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On l’attendait mais pas à ce niveau. En effet, à la suite d’un changement de calcul statistique, le chef du Bureau national des statistiques, Yemi Kalele, a annoncé que le produit intérieur brut (Pib) du pays d’Afrique de l’Ouest, le Nigéria, était désormais de 510 milliards de dollars, contre 262 milliards en 2012. Le PIB sud-africain était d’environ 384 milliards de dollars cette même année. Ce qui fait du Nigéria, la 26e plus grande économie dans le monde.  Une nouvelle qui a surpris plus d’un.  « L’étendue du nouveau calcul du PIB – bien plus élevé que le haut des attentes qui tournaient autour de 400 milliards de dollars – m’a prise par surprise« , souligne ainsi Razia Khan, chef économiste Afrique pour la banque Standard Chartered, dans un message adressé à Jeune Afrique. « Nous savons tous que l’économie nigériane a été sensiblement sous-estimée, mais peu de personnes s’attendaient à une révision de cette importante. Il s’agit de 100 milliards de dollars de plus que le consensus ! »  Même la banque d’affaires Renaissance Capital s’attendait en 2013 à une révision d’environ 40%, pas de 95%… Seulement, cette montée en puissance de l’économie du Nigéria n’est pas un hasard. « L’augmentation spectaculaire du PIB est en grande partie attribuable au secteur des services, qui a plus que triplé en termes nominaux. La part des services dans le Pib a bondi à 53 %, contre 29 % auparavant, a souligné lundi 7 avril, au matin, Yvonne Mhango, économiste chez Renaissance Capital dans une note diffusée. Ceci est partiellement dû à la flambée de la contribution des télécoms, à 9 % du Pib, contre 1 % précédemment, et l’émergence d’un nouveau secteur, « Nollywood » (1,2% du PIB). Comme on s’y attendait, la part de l’agriculture a diminué de 22 % (contre 35 %). Le triplement de l’industrie manufacturière dans le PIB, à 7 % (contre 2%), a été contrecarrée par la baisse du pétrole et du gaz, à 14 % (contre 33%), ce qui explique le déclin global de l’industrie à 25 % du PIB (contre 36%). » Le Bénin doit alors réfléchir, davantage, pour en tirer le meilleur.

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