Pour la relance de ses activités, l’Alliance pour Refonder la Gouvernance en Afrique, section du Bénin (Arga/Bénin), organise depuis hier à la salle de conférence du Codiam à Cotonou une conférence internationale sur la problématique du dialogue en lien avec la gouvernance.
Reconnu pour sa démocratie et sa stabilité, le Bénin présente depuis un certain temps des signes d’inquiétudes. Les acteurs politiques ne parlent plus le même langage sur les sujets majeurs (révision de la Constitution, correction de la Lépi, libertés démocratiques et syndicales etc.), le climat social est critique et les rapports entre institutions de la République sont des plus tendus. Cette situation ayant pour origine «un manque de dialogue et de dialogue sincère et fructueux», préoccupe l’Alliance pour Refonder la Gouvernance en Afrique, section du Bénin (Arga/Bénin), qui consacre une conférence internationale sur le thème : «Gouvernance et dialogue en Afrique : cas du Bénin». Cette conférence qui regroupe hommes politiques, acteurs de la société civile, universitaires et autres, a été ouverte hier à l’occasion d’une cérémonie organisée à la salle de conférence du Codiam à Cotonou. Lors de la cérémonie d’ouverture, le président du Conseil d’Administration Arga/Bénin, Dr Gilles Badet, dans son mot de bienvenue, a précisé que l’objectif est d’«aboutir à des propositions concrètes pour améliorer la qualité de la gouvernance en proposant le dialogue et le respect des attributions des différents acteurs comme outil de prévention des conflits et de bonne gouvernance». Cet objectif agrée le Directeur de Cabinet du Haut Commissaire à la Gouvernance Concertée, Jean Félix Agbayahun, qui dans son discours d’ouverture, après avoir reconnu qu’«actuellement dans notre pays, il y a une crise de dialogue tant au plan politique, social que même entre les institutions de la République», a félicité les organisateurs pour leur initiative. Aussi, le Dc Agbayahun a-t-il insisté dans son discours sur l’importance du dialogue sans lequel «La gouvernance n’existe pas». Et créer un cadre de «dialogue inclusif», a indiqué le Coordonnateur régional de l’Alliance, Assane Mbaye, est la vocation de l’Arga. Ainsi, pendant les deux jours que durera la conférence, les participants échangeront sur la question du dialogue. Espérant que sortiront effectivement de ces échanges, des propositions concrètes qui permettront au Bénin de retrouver ses valeurs de consensus et de dialogue comme ce fut le cas en 1990, le représentant du Haut commissaire à la Gouvernance concertée a souhaité que les discussions soient fructueuses.
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