Sodeco Sa : Yayi ordonne la mise à l’écart des 17,5% de la Scp de Talon

Le Chef de l’Etat n’a rien lâché dans son obstination à arracher la Société de développement du coton(Sodeco) à la Société commune de participation(Scp).Vendredi passé , dans une dernière tentative, il a porté plainte au tribunal pour demander l’annulation des 17,5% objet de polémique depuis l’année dernière.

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La Société commune de participation (Scp) sera bientôt devant les tribunaux. Ainsi en a décidé le Chef de l’Etat. Le vendredi dernier, par le truchement de Sévérine Lawson, agent judiciaire du trésor, il a porté plainte contre la Société commune de participation, détentrice de 51% des actions de la Sodeco. Dans cette assignation, il demande à la justice de « prononcer l’annulation de la convention de cession des 17,5% de la Sodeco du 24 décembre 2009 conclu entre l’Etat et la Scp Sa ou à défaut la cession au public béninois et étranger des 17,5%, d’ordonner l’exécution sur minute et contre enregistrement du jugement à intervenir nonobstant toutes voies de recours ». Depuis l’année dernière, Yayi multiplie les manèges pour que la Sodeco retourne  dans le giron de l‘Etat. Pour y arriver, il a jeté son dévolu sur les 17,5% portés par la Scp aux termes de la convention de création de la Sodeco de 2009. Au cours d’un Conseil extraordinaire des ministres tenu les 16 et 17 novembre 2013, le gouvernement a pris un décret pour suspendre la convention de création de la Sodeco. Ce décret qui fait suite à la décision du Conseil des Ministres du 25 septembre 2013 demande de retirer à la Société Commune de Participation (Scp) les actions correspondant à 17,5% du capital social de la Sodeco contre paiement d’un montant de six milliards cent vingt cinq millions (6 125 000 000) de francs CFA, en attendant la détermination de leur valeur nette comptable après audit. Une guerre médiatique et juridique s’en est suivie. Le gouvernement a multiplié les tentatives pour s’arroger frauduleusement les 17,5%. Ainsi, il a tenté de faire organiser  manu militari une Assemblée générale pour modifier l’actionnariat de la Société. Echec ! Il a pris la décision de changer en  Conseil des ministres l’actionnariat. Tout ceci s’est soldé par un échec. Entre temps, la Scp a porté plainte contre le gouvernement devant la Cour commune de justice et d’arbitrage de l’Ohada à Abidjan, seule juridiction habilitée à connaître des conflits liés au litige commercial.  En janvier 2014, le Chef de l’Etat avait assigné la Scp en référé sur le même sujet et avait lamentablement perdu.  Mais cet échec ne l’a pas édifié. Il compte forcément sur quelque chose. En l’occurrence sur le soutien de quelques magistrats (dont le président du tribunal de première instance de Cotonou) qu’il a fait nommer en violation des textes et contre le gré de l’Unamab et qui peuvent faire son jeu.

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