Usines d’égrenage du groupe Talon : plus de 5620 emplois menacés et près de 20.000 personnes condamnées à la faim

Depuis le début de la campagne cotonnière 2013-2014, les cinq usines  privées du groupe Talon  sont écartées de l’égrenage. Pour aller à bout dans sa volonté de vengeance contre Talon, Boni Yayi a aussi privé la Société des huileries du Bénin(Shb) de graines de coton. Au total, six usines sont contraintes à fermer leurs  portes. 5620 emplois directs sont menacés et près de 20.000 personnes condamnées à la misère et à la faim.

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Combattre Patrice Talon par tous les moyens, ruiner ses affaires et effacer définitivement son nom de toutes les activités économiques au Bénin, tel est le rêve cynique du président Boni Yayi. Depuis que l’homme d’affaires est tombé en disgrâce avec l’homme fort de la Marina, ce dernier œuvre pour le détruire économiquement. Aussi s’en prend-t-il à lui sans raison. Après avoir cherché désespéramment de l’arrêter, il jette son dévolu sur son patrimoine économique qu’il s’occupe à spolier. Dans cette option, il a réussi à réquisitionner arbitrairement les usines la Société de développement de coton(Sodeco) dont il est le principal actionnaire après la privatisation de la Sonapra. Une fois cette opération réussie, Yayi décide de faire couler les usines privées de l’homme d’affaires. Elles sont cinq au total. Le manège trouvé est de les priver d’activités en les empêchant d’avoir du coton à égrener. Depuis le début de cette campagne cotonnière, aucune de ces usines n’a tourné.  Les travailleurs livrés ainsi au désœuvrement ont attendu pendant des mois afin qu’une issue favorable soit trouvée à cette situation mais hélas, rien n’a bougé.  Ils ont décidé alors de protester par des marches et des sit -in mais le Chef de l’Etat est resté insensible à tout cela. Si c’est pour ruiner les affaires deTalon, Yayi est prêt à tout, même à sacrifier des milliers d’autres Béninois quand bien même il se réclame père de la nation. Dans cette affaire de fermeture des cinq usines d’égrenage et de la Shb, des milliers d’emploi sont menacés. En effet, selon des sources proches du dossier, une des usines d’égrenage de coton utilise 200 agents permanents et 800 occasionnels tandis que l’huilerie emploie quant à elle 120 permanents et 500 occasionnels. Au total, 5620 personnes sont en chômage technique. Mais malheureusement, cela ne dit rien à Yayi. Et pourtant, il s’agit là d’un gros péril pour la cohésion et la stabilité de la nation.

Près de 20.000 personnes condamnées

Avec cette situation, ceux qui souffrent et n’arrivent plus à manger ne se résument pas seulement à ces 5620 travailleurs. Il faut ajouter à eux leurs enfants, leurs épouses et d’autres parents qui vivent à leurs dépens. Nul n’ignore les affres du chômage sur les sociétés. En effet, le chômage fait développer des vices. Celui qui est au chômage peut souffrir de dépression et des maladies mentales. Il faut aussi craindre les dislocations des foyers avec ses corollaires sur les enfants : faim, misère, déscolarisions, maladies… Et ce n’est pas tout. Le chômage va entraîner l’augmentation de l’insécurité et de la prostitution. Aujourd’hui, Yayi reste insensible à cette situation. Malgré les jérémiades des travailleurs, il est resté sourd à toutes leurs doléances. Preuve tangible qu’il se fout pas mal de la lutte contre le chômage et du bien- être des populations. Le reste n’est que discours et propagande. Yayi a la vengeance à fleur de peau.

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