Attaques au Nigéria : mais qui finance Boko Haram ?

Dans la lutte des occidentaux et des pays africains contre la menace islamiste que ce soit dans le désert du Sahara avec Aqmi, au Nigéria avec Boko Haram, ou encore en Somalie et au Kénya avec les Shebab, il est une question que jamais personne ne se pose. Mais qui finance ces groupes terroristes?

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A cette question, beaucoup de personnes répondent un peu trop facilement : « les rançons obtenues suite aux prises d’otages permettent aux terroristes de financer leurs actions malaisantes« . Mais ce qu’on oublie très souvent, c’est qu’avant ces prises d’otages, ces groupes étaient déjà très bien armés. D’autres personnes parlent de trafics en tout genre. C’était le cas des islamistes d’Aqmi et d’Ansar Dine lors de la prise du Nord-Mali. Certains médias avaient relayés des informations selon lesquelles certains groupes armés investissaient dans la vente illicite de cigarettes dans la région du sahel. Soit! Mais sans vouloir être trop tatillon, nous voulons quand même faire observer qu’il ne s’agit pas de groupes de bandits ou de braqueurs. Les terroristes ont besoin de beaucoup d’argent pour non seulement armer leurs hommes, acheter et avoir en permanence des munitions à disposition de tous les hommes. On parle là de plusieurs centaines d’hommes armés qui n’hésitent pas à tirer sans penser à économiser leurs munitions. 

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C’est dire que les munitions ne manquent pas, les armes, nourritures et médicaments non plus. Si tant est que ces gens vivent exclusivement de trafics, faut croire qu’il ne s’agit pas d’une vente à la sauvette ou d’une livraison quotidienne à un kiosque du coin. Il s’agirait dans ce cas d’une vente de grande, très grande ampleur, comme dans le cas des cartels sud-américains, avec comme conséquence la mise sous-tutelle de plusieurs régions habitables. Donc aucun moyen de passer inaperçus.

Mais force est de constater que ces jusqu’au-boutistes savent vivre dans l’ombre. Mais dans l’ombre de qui? D’une monarchie pétrolière orientale en mal de reconnaissance ou d’un pays occidental en mal de ressources minières? Plusieurs théories circulent sur la toile. Même si on ne saura peut-être jamais les noms des fameux soutiens, on a pu voir par le passé certains scénarii assez cocasses, des anciens soutiens qui se transforment en ennemis, des monarchies qui veulent et font tout pour imposer leur courant de religion, et des pays africains toujours victimes colatérales des ambitions des géants de ce monde. Mais depuis que le monde est monde, il n’est pas une situation qui reste éternelle. L’une des solutions à ce genre de situation, c’est un large consensus entre les populations victimes et les gouvernements en place. Un soutien qui peut permettre de renverser la vapeur, qui bien souvent, est attisée par la flamme de l’impérialisme et/ou de l’idéologie.

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