La Cpi jette son dévolu sur la Centrafrique. Une première mission d’enquête de la Cour pénale internationale est à Bangui pour identifier les coupables de crimes contre l’humanité depuis le début du conflit en 2012.
Selon Amadi Bah, le chef de section de la Coopération internationale de la Cpi, «des crimes graves ont été commis depuis 2012 en Centrafrique ». Cette enquête n’est pas la première. «Depuis 2002, des enquêtes ont été faites et elles se poursuivent à la Haye par rapport aux crimes de 2002-2003 lors d’un précédent coup d’Etat » a expliqué Amadi Bah. A cette époque, c’est le régime du président François Bozizé qui avait saisi la Cpi d’un dossier concernant les crimes commis en Centrafrique par les combattants du Mouvement de libération du Congo (Mlc).
Ce qui a abouti à l’arrestation de Jean-Pierre Bemba, chef du Mlc. Au constat du chef de section de la Coopération internationale de la Cpi, « malheureusement encore, depuis 2012, des crimes graves et des atrocités sans pareilles ont eu lieu sur le territoire centrafricain ». Ce qui justifie cette mission d’enquête de la Cpi. En point de mire dans cette enquête, les exactions commises notamment par l’ex-rébellion Séléka, à majorité musulmane et les milices chrétiennes anti-balaka, hostiles à l’ex-Séléka qui sont responsables de plusieurs actes de barbaries sur les populations civiles musulmanes.
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