Education au Bénin : l’aile dure du Front lève finalement sa motion de grève

A la faveur d’un point de presse tenu ce lundi 12 mai 2014, l’autre aile du Front des enseignants à levé sa motion de grève qui paralysait jusque-là l’école béninoise.
Elle est intervenue enfin. La suspension de la motion de grève du Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement est désormais totale.

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En effet, après un peu plus d’un mois de résistance, les enseignants du Front toujours en grève et qualifiés de «l’aile dure» du Front viennent de lever leur motion de grève de 72 heures tacitement reconductible chaque semaine. La motion de suspension a été prise ce lundi 12 mai 2014 et officialisée à la faveur d’un point de presse animé ce même jour. Dans la motion qu’ils ont lue, Thomas Kossi Cakpo et Cyrille Tamègnon Lissanou, porte-paroles de cette aile du Front, expliquent que la décision de suspension a été prise sur recommandation des militants à la base et dans l’intérêt exclusif des apprenants. La motion de suspension prend effet à compter de ce mardi 13 mai 2014. Et dans ce sens, les syndicalistes après avoir dénoncé «la guerre d’usure, la corruption et les manœuvres d’intimidation mises en branle par le Gouvernement pour faire perdurer la crise sociale et sacrifier l’école publique républicaine en méconnaissance des normes du principe de la bonne foi», ont invité les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire encore en lutte à une reprise ordonnée, disciplinée et effective des activités pédagogiques. Si les syndicalistes se sont montrés sensibles aux différents appels, ils espèrent également que le Gouvernement prêtera une oreille attentive à leurs revendications encore en suspens notamment celle relative à la jouissance du décret revalorisant de 1.25, l’indice de traitement salarial des agents de l’Etat. et c’est pourquoi, ils prennent «l’opinion publique nationale et internationale à témoin pour signifier que si le Gouvernement persiste dans son immobilisme et son refus de négocier, la rentrée 2014-2015 sera activement boycottée pour obtenir la satisfaction par rapport aux revendications en suspens et l’adoption des Statuts particuliers des personnels enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire ; le décrochage de la fonction publique et la sédentarisation des vacataires». Aussi, rappellent-ils au Gouvernement qu’une démarche pour un réaménagement consensuel du calendrier scolaire qui nous évite le rejet des diplômes béninois à l’extérieur après quatre mois et demi de grève recommande la prise en compte des normes sous régionales et internationales relatives à la mise en œuvre de l’approche par compétence.

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